Il n’y a pas que Fox News, désormais le premier média d’information télévisé aux Etats-Unis. L’autre joyau de la couronne, c’est Fox Sports, devenu pour sa part le premier acquéreur de droits de retransmission sportifs. 

La monétisation de ces contenus toujours en très forte demande permet au groupe dirigé par Lachlan Murdoch — le fils et l’héritier désigné de Rupert Murdoch — de compenser la stagnation des recettes publicitaires. 

Ce « pricing power » est mis en évidence par les résultats de la dernière décennie d’activité comme par ceux du troisième trimestre de l’année fiscale 2025, fraîchement publiés il y a quelques jours.

Sur le cycle décennal, Fox a ainsi assuré une croissance de son chiffre d’affaires neuf années sur dix, ce que d’aucuns pourraient considérer comme un exploit face au désamour progressif des annonceurs pour les médias télévisés traditionnels.

Quant aux neuf premiers mois de l’année 2025, ils laissent entrevoir un profit d’au moins $2 milliards sur l’exercice fiscal au complet. A cet égard, ils font eux aussi mentir les anticipations des analystes qui pariaient sur une érosion plutôt qu’une progression. 

Le marché avait une longueur d’avance sur ces derniers — en témoigne le parcours du titre cette année — mais, même après cette séquence, le multiple de valorisation du groupe reste pile sur sa moyenne historique de quatorze fois les profits. 

Comme Electronic Arts discuté plus tôt cette semaine, Fox s’est concentré sur une stratégie claire et bien bornée — le sport et la captation d’une audience politiquement très ancrée à droite — pour ensuite entreprendre de se « cannibaliser » via des rachats d’actions massifs.

Parfaitement rationnelle, cette orientation lui réussit enfin après une longue période de stagnation boursière.