WASHINGTON, 8 mai (Reuters) - La femme qui accuse Joe Biden de l'avoir agressée sexuellement en 1993 a déclaré jeudi que l'ancien vice-président des Etats-Unis, quasiment assuré d'être investi par le Parti démocrate en vue de l'élection présidentielle de novembre prochain, devait se retirer de la course à la Maison blanche.

Tara Reade a fait cette déclaration six jours après que Joe Biden a répondu pour la première fois publiquement à ces accusations, qu'il a formellement démenties.

Dans un entretien réalisé par une ancienne journaliste de NBC et de Fox News, Megyn Kelly, qui en a diffusé sur Twitter des extraits vidéos, Tara Reade s'adresse à Joe Biden et lui demande de se retirer de la course à la Maison blanche et d'être tenu pour responsable de ses actes.

"J'aimerais qu'il le fasse, mais il ne le fera pas", a-t-elle ajouté.

Réagissant aux dernières déclarations de Reade, la vice-directrice de campagne de Biden, Kate Bedingfield, a déclaré que "de plus en plus d'incohérences émergent" du récit de Reade. Elle n'a pas fait mention de l'élection présidentielle dans le communiqué.

Tara Reade, ancienne assistante de Joe Biden qui a travaillé à son service de décembre 1992 à août 1993 alors qu'il était sénateur, a déclaré à plusieurs médias américains, dont le New York Times et le Washington Post, que Biden l'avait bloquée contre un mur et glissé ses mains sous son chemisier et sous sa jupe.

Reuters n'a pas été en mesure de confirmer les accusation de Tara Reade et n'a pu entrer en contact avec elle ou un de ses représentants. (John Whitesides et Trevor Hunnicutt; version française Jean Terzian)