Berlin (awp/afp) - L'américain Akorn se dit en désaccord total avec l'allemand Fresenius, qui a annoncé dimanche soir l'annulation de son projet d'acquisition pour 4 milliards d'euros du laboratoire pharmaceutique, l'accusant de ne pas respecter la règlementation aux Etats-Unis.

"Nous sommes catégoriquement en désaccord avec les accusations de Fresenius", a expliqué le groupe de Lake Forest dans un communiqué publié dimanche soir.

Fresenius a décidé de "mettre fin à l'accord de fusion avec Akorn", avait-il indiqué auparavant, en reprochant au fabricant américain de génériques "entre autres" d'être responsable de "graves violations des règlementations" de l'Agence américaine du médicament, la FDA.

"L'enquête en cours précédemment divulguée et qui n'est pas une condition pour la clôture de la fusion, n'a trouvé aucun fait qui aurait eu un effet défavorable important sur l'activité d'Akorn", affirme de son côté l'américain, qui ne voit par conséquent "aucune raison de mettre fin à l'opération".

"Nous avons l'intention de faire valoir vigoureusement nos droits et les obligations de Fresenius dans le cadre de notre accord de fusion", conclut le communiqué de quelques lignes.

Le groupe de Bad Homburg, coté au Dax, avait annoncé cette acquisition il y a tout juste un an, mais avait dit mettre le projet en suspens fin février en raison de doutes sur l'intégrité des données fournies par le laboratoire américain à la FDA concernant le développement de ses médicaments.

Fresenius avait alors ouvert une enquête pour tenter d'y voir clair. A la lumière des résultats le groupe a finalement renoncé.

"Fresenius a proposé à Akorn de reporter sa décision, pour donner à Akorn la possibilité de clore sa propre enquête interne et de fournir à Fresenius des informations nécessaires supplémentaires", mais "Akorn a rejeté cette proposition", explique le communiqué du groupe allemand.

Par ailleurs, Fresenius a indiqué confirmer ses prévisions pour 2018 avec un résultat qui doit progresser de 6 à 9%, hors effets de taux de change.

Cette prévision de résultat reste comprise entre 10 et 13% en excluant les coûts de développement de l'activité biosimilaire qu'il va reprendre à l'allemand Merck KGaA.

Le groupe s'attend aussi toujours à une progression de son chiffre d'affaires de 5 à 8% cette année, là encore hors effets de change.

afp/buc