En net repli à l'ouverture, Gameloft s'est rapidement repris et progresse désormais de 4,26% à 5,39 euros. Les investisseurs ont tout d'abord sanctionné des ventes décevantes au troisième trimestre, mais la spéculation entourant Gameloft depuis l'entrée à son capital de Vivendi, détenteur de 10,20% des actions, a servi de force de rappel. S'exprimant à ce propos, la direction a réaffirmé sa volonté d'indépendance, jugeant qu'un rapprochement avec le groupe de médias ne créerait pas de synergies.

L'annonce en début de semaine du rachat de son concurrent King Digital par Activision Blizzard pour 5,9 milliards de dollars est l'autre facteur lui permettant de ne pas souffrir de sa contre-performance opérationnelle.

Attendu aux alentours de 66 millions d'euros par les brokers, le chiffre d'affaires réalisé entre juillet et septembre par l'éditeur de jeux vidéo pour téléphones mobiles et tablettes connectées est ressorti à 63,3 millions d'euros. Il a progressé de 14% en données brutes et de 6% à taux de change constant.

Cette activité décevante s'est accompagnée d'autres mauvaises nouvelles. Gameloft ne commercialisera que 4 nouveaux titres lors du quatrième trimestre, le jeu à fort potentiel, Disney Magic Kingdoms, étant décalé au prochain exercice.

Par ailleurs, l'objectif d'un chiffre d'affaires publicitaire de 10 millions d'euros en 2015 ne sera pas atteint, dévoilent les analystes aujourd'hui. Gameloft souhaite en effet valoriser l'audience de ses jeux via la présence de publicité. Le nombre de joueurs mensuel a atteint 173 millions en moyenne sur le troisième trimestre, en hausse de 6%.

Ces mauvaises nouvelles ont conduit plusieurs analystes à réduire leurs prévisions de résultats. Bryan Garnier a ainsi abaissé les siens de 9% en moyenne sur la période 2016/2017.

(C.J)