Rebond durable ou feu de paille ? Après avoir enchainé douze mois consécutifs de repli de ses ventes, Gap a enfin enregistré une croissance de 2% en juin à 1,57 milliard de dollars. Cette bonne nouvelle soutient logiquement le titre qui domine le S&P 500 à la faveur d'une hausse de 6,89% à 23,12 dollars, au plus haut depuis plus de deux mois. Evidemment, l'une des raisons de cette performance, qui dépasse largement les attentes du marché qui prévoyait une nouvelle baisse de 3,5%, est la base de comparaison favorable : en juin 2015, les ventes en comparable de Gap s'étaient repliées de 1%.

Du côté de Gap, on signale aussi une hausse du trafic dans les magasins, notamment ceux de la griffe Old Navy. Cette dernière a vu ses ventes progresser de 5% en juin, après une baisse de 1% l'année précédente à la même époque et un consensus de -3,3%

Old Navy fait l'objet de toutes les attentions du groupe puisqu'elle est particulièrement concernée par le plan de redressement dévoilé fin mai. La marque va notamment quitter le Japon, où elle est présente avec 53 magasins dans le cadre de la restructuration du réseau de magasins lancée pour réaliser des économies. Old Navy avait commencé à sombrer à l'automne dernier, suite au départ de son patron chez Ralph Lauren.

Les deux autres marques du groupe, Gap Global et Banana Republic, ont également surperformé : la première a enregistré une baisse de ses ventes mensuelles de 1% contre un consensus de 2,7% et la seconde de -4% contre des attentes à -10,3%.

De son côté, confiant dans la reprise de la locomotive Old Navy le broker Jefferies veut voit dans ce rebond mensuel le début d'une tendance de fond. Il souligne d'ailleurs que d'autres sociétés du secteur ont enregistré un solide mois de juin.