Moscou (awp/afp) - Le géant russe Gazprom a annoncé des investissements pour 2021 en baisse par rapport à 2020, après avoir déjà considérablement réduit le montant prévu pour cette année, marquée par la crise mondiale déclenchée par la pandémie de Covid-19.

Dans un communiqué diffusé jeudi, Gazprom a annoncé des investissements prévus de 902,4 milliards de roubles (10 milliards d'euros au taux actuel) en 2021, soit 2,2% de moins qu'en 2020 (922,5 milliards de roubles).

Le groupe avait déjà annoncé fin octobre une baisse de 18,3% de ses investissements de 2020 par rapport aux 1.104,7 milliards de roubles qui avaient été annoncés en décembre 2019.

Les producteurs d'hydrocarbures du monde entier ont été durement atteints par l'effondrement de la demande et des prix de l'énergie, en raison des mesures prises pour combattre la pandémie de nouveau coronavirus, affectant notamment le secteur du transport.

En Russie, les résultats des entreprises sont également touchés par une dévaluation du rouble.

Gazprom a ainsi vu son bénéfice net fondre à 32,9 milliards de roubles au premier semestre 2020 (365 millions d'euros au taux actuel), contre 836,5 milliards de roubles sur la même période en 2019.

Ces turbulences surviennent alors que Gazprom a massivement investi ces dernières années dans des projets colossaux toujours en cours.

La Russie a inauguré fin 2019 le premier gazoduc Power of Siberia, reliant les champs gaziers de Sibérie orientale à la frontière chinoise. Le tronçon chinois est toujours en cours de construction et devrait être achevé en 2022-2023.

Le groupe a par ailleurs annoncé en mai le début des études de faisabilité du projet Power of Siberia 2, qui doit acheminer jusqu'à 50 milliards de mètres cube de gaz russe par an vers la Chine via la Mongolie.

La Russie et la Turquie ont également inauguré en janvier le gazoduc TurkStream, destiné à alimenter la Turquie et le sud de l'Europe en gaz russe via la mer Noire. Un tronçon de ce dernier est également toujours en cours de construction.

Le gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, presque terminé, est lui bloqué par la menace de sanctions américaines.

afp/rp