PARIS, 21 novembre (Reuters) - Quelque 45 pays et
institutions se réunissent à Paris ce lundi afin de renforcer
leur soutien à la Moldavie, alors que les craintes
s'intensifient de voir ce pays déstabilisé par le conflit en
Ukraine.
La Moldavie, qui se situe entre l'Ukraine et la Roumanie, a
été pénalisée par la hausse des prix des denrées alimentaires et
de l'énergie dans ce pays d'environ 2,5 millions d'habitants,
qui a accueilli plus de réfugiés par habitant que tout autre
État.
Largement dépendante des approvisionnements énergétiques de
la Russie, la Moldavie est confrontée à des difficultés
supplémentaires avec l'arrivée de l'hiver et la réduction
d'environ 40% des approvisionnements en gaz naturel par Moscou.
Bien qu'elle ait des liens historiques et linguistiques
étroits avec la Roumanie, pays voisin membre de l'Union
européenne (UE), elle dépend exclusivement de la société russe
Gazprom pour ses importations de gaz.
Une partie du territoire de l'ex-république soviétique est
occupée par des séparatistes soutenus par Moscou.
Lors des conférences des donateurs qui se sont tenues à
Berlin et à Bucarest au début de l'année, les promesses de dons
se sont élevées à environ 1,3 milliard d'euros.
L'aide sera utilisée pour soutenir le budget et
l'approvisionnement en électricité de la Moldavie ainsi que les
coûts d'accueil de milliers de réfugiés ukrainiens.
Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des
Affaires étrangères, doit coprésider cette troisième conférence
ministérielle avec son homologue allemande, Annalena Baerbock,
ainsi que roumain, Bogdan Aurescu.
Les présidents français, Emmanuel Macron et moldave, Maia
Sandu, s’exprimeront en clôture de la conférence.
(Reportage John Irish ; Version française Kate Entringer, édité
par Blandine Hénault)