La compagnie pétrolière serbe Naftna Industrija Srbije, détenue majoritairement par les sociétés russes Gazprom Neft et Gazprom, a décroché une troisième dérogation aux sanctions américaines, a annoncé samedi le président Aleksandar Vucic.

La NIS exploite une seule raffinerie de pétrole en Serbie, d'une capacité annuelle de 4,8 millions de tonnes. Elle couvre la majeure partie des besoins du pays balkanique et l'introduction de sanctions réduirait son approvisionnement en pétrole brut.

« La Serbie a réussi à décrocher une nouvelle dérogation aux sanctions, cette fois pour deux mois, jusqu'au 27 juin », a écrit M. Vucic sur Instagram.

Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Trésor américain a initialement imposé des sanctions au secteur pétrolier russe le 10 janvier et a donné 45 jours à Gazprom Neft pour se retirer de NIS.

Le gouvernement serbe et NIS ont jusqu'à présent obtenu deux dérogations d'un mois de l'OFAC pour tenter de trouver une solution avec les entreprises russes, la deuxième devant expirer le 28 avril.

Il s'agit du premier sursis de deux mois accordé jusqu'à présent.

« Nous remercions nos partenaires américains pour leur compréhension de la position de la Serbie », a déclaré M. Vucic.

Le 26 février, Gazprom Neft a transféré environ 5,15 % de ses parts dans NIS à Gazprom afin d'échapper aux sanctions.

Gazprom Neft détient 44,85 % de NIS, tandis que Gazprom en détient 11,3 %. Le gouvernement serbe détient une participation de 29,87 %, le reste étant détenu par de petits actionnaires.

NIS importe environ 80 % de ses besoins via l'opérateur croate de pipelines Janaf. Le reste est couvert par sa propre production de pétrole brut en Serbie. (Reportage d'Aleksandar Vasovic ; édité par William Mallard et Susan Fenton)