14 mars (Reuters) - Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mardi que les explosions ayant causé en septembre dernier des dommages aux deux gazoducs Nord Stream en mer Baltique étaient l'oeuvre d'un ou plusieurs Etats, rejetant l'idée qu'un groupe d'activistes pro-Ukraine aient mené une telle opération.

Moscou a dénoncé par le passé un acte de "terrorisme international", accusant notamment la marine britannique d'avoir mené une opération de sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2.

La Russie se plaint de ne pas être tenue informée des enquêtes ouvertes par le Danemark, l'Allemagne et la Suède.

"Nous avons demandé aux autorités danoises (...) de travailler ensemble ou de former un groupe international d'experts, de spécialistes. La réponse a été vague. Dit simplement: aucune réponse. Ils ont dit que nous devions attendre", a déclaré Vladimir Poutine.

S'exprimant dans un entretien à la télévision publique russe, le chef du Kremlin a décrit comme un "non-sens complet" une théorie selon laquelle un groupe pro-Ukraine était l'auteur d'attaques contre les gazoducs.

"Il faut toujours se demander pour qui cela revêt un intérêt (...) En théorie, bien sûr, les Etats-Unis ont un intérêt", a-t-il dit.

Washington a fermement nié par le passé toute implication dans les explosions.

"Toute explosion de ce type, de cette puissance, à cette profondeur, peut uniquement être menée par des spécialistes, avec le soutien des pleins pouvoirs étatiques", a estimé Vladimir Poutine. (Reportage Caleb Davis; version française Jean Terzian, édité par Matthieu Protard)