Un tribunal russe a porté à 1,3 milliard de dollars, contre environ 150 millions de dollars, la sanction financière infligée à la société énergétique publique ukrainienne Naftogaz pour avoir saisi l'arbitrage international afin de régler un différend avec Gazprom concernant le transit de gaz, ont rapporté mercredi les agences de presse russes.

Naftogaz n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Le tribunal de la région de Saint-Pétersbourg a statué contre Naftogaz l'année dernière, plus de deux ans après le début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, au sujet d'un accord de transit de gaz de cinq ans qui a expiré le 1er janvier 2025, après quoi la Russie a interrompu ses exportations de gaz vers l'Europe via l'Ukraine.

En mai 2022, l'Ukraine a interrompu le transit de gaz via la station de comptage de Sokhranovka, invoquant un cas de « force majeure », une clause invoquée lorsqu'une entreprise est touchée par un facteur indépendant de sa volonté. Il ne restait alors plus qu'un seul point d'entrée pour le transit du gaz russe : Sudzha, dans la région de Koursk, au sud de la Russie, près de la frontière ukrainienne.

L'agence de presse russe Interfax a indiqué que Gazprom avait également cessé ses paiements pour le transit via Sokhranovka, tandis que Naftogaz avait engagé une procédure d'arbitrage international.

Gazprom fait face à de nombreuses poursuites judiciaires, avec des réclamations cumulées d'environ 18,5 milliards d'euros de la part d'entreprises européennes, selon les calculs de Reuters basés sur des documents judiciaires.

Dans le même temps, Gazprom a lancé des contre-poursuites en Russie. Gazprom a déjà obtenu 10 des 14 ordonnances d'exécution de ses créances à l'encontre des défendeurs en Russie. (Reportage de Reuters ; édité par Mark Heinrich)