En repli de 5,6% à 68,30 euros, GTT accuse la plus forte baisse du SBF 120, pénalisé par l'afflux de papiers attendu sur le marché. Son principal actionnaire depuis son introduction en Bourse en 2014, Engie a cédé 10% des 40% du capital qu'il détenait. La transaction a été réalisée au prix de 67 euros par titre, soit avec une décote de 7% sur le cours de clôture de GTT lundi. Engie, qui a perçu 248 millions d'euros, a prévu de céder 10% supplémentaires via la conversion de 290 millions d'euros d'obligations dont l'émission a également été annoncée aujourd'hui.

A l'occasion de cette opération, le spécialiste français des technologies de gaz naturel liquéfié (GNL) a racheté 185 392 actions au prix unitaire de 67 euros. Ce rachat d'actions, d'un montant de 12,4 millions d'euros, est financé sur la trésorerie disponible de GTT.

La part d'Engie au capital de GTT représente désormais environ 30 %, dont environ 10% correspond à l'obligation échangeable, contre 40,4 % précédemment. La composition du Conseil d'administration sera donc ajustée.

Philippe Berterottière, Président-Directeur général de GTT, déclare : "À la suite de la cession par Engie de 10% de sa participation, l'actionnariat de GTT est solide et équilibré, et la part du flottant progresse significativement".

"Nous sommes fiers d'être soutenus par de nombreux investisseurs institutionnels de premier rang qui nous permettront de poursuivre notre modèle indépendant. Acteur technologique de référence, GTT maintient sa trajectoire de croissance et d'innovation, afin de répondre aux besoins de ses clients dans le cadre de leur transition énergétique et des exigences accrues auxquelles ils font face".

Ce désengagement partiel d'Engie dans le numéro un mondial des membranes équipant les cuves des navires de transport de GNL était attendu depuis plusieurs mois.

Le groupe dirigé par Catherine MacGregor s'est en effet engagé dans une vaste transformation marquée par son essor dans les renouvelables. Il table également sur 9 à 10 milliards d'euros de cessions d'actifs en trois ans. Pour 2021, l'énergéticien français vise 2 milliards.

Valeurs citées dans l'article : Gaztransport & Technigaz, ENGIE