Le constructeur de moteurs d'avion a maintenu ses prévisions de bénéfices et de chiffre d'affaires pour 2025, mais a déclaré qu'il tenait désormais compte de l'impact des droits de douane annoncés.
Les retards de production actuels chez Boeing et Airbus ont allongé les délais de livraison des nouveaux avions, ce qui incite les compagnies aériennes à compter davantage sur des flottes vieillissantes qui nécessitent un entretien fréquent pour répondre à la demande croissante en matière de transport.
Cette dynamique s'avère bénéfique pour des entreprises telles que GE Aerospace, qui vend souvent ses moteurs à des prix initiaux réduits et compense la différence par des contrats à long terme et à forte marge sur les pièces de rechange et les services de maintenance tout au long du cycle de vie du produit.
La division moteurs commerciaux de l'entreprise tire plus de 70 % de son chiffre d'affaires des pièces et des services.
La société continue de tabler sur un bénéfice par action ajusté compris entre 5,10 et 5,45 dollars pour 2025 et sur une croissance ajustée de son chiffre d'affaires à un taux à deux chiffres faible.
Toutefois, elle a également précisé que ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice ne tenaient pas compte d'éventuelles modifications des calendriers de livraison des fabricants d'avions, d'une nouvelle escalade des droits de douane ou d'une récession économique mondiale.
GE Aerospace conserve une position solide sur le marché des moteurs à réaction grâce à CFM International, sa coentreprise avec le français Safran SA.
Malgré cette position dominante, la société a été confrontée à des difficultés persistantes dans sa chaîne d'approvisionnement qui ont pesé sur la production, entraînant une baisse des livraisons de moteurs au cours de l'année écoulée.
Les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump exercent une pression supplémentaire sur la chaîne d'approvisionnement aérospatiale, les fournisseurs étant confrontés à une augmentation des coûts et à un manque de clarté quant à la personne qui absorbera finalement l'impact financier.
La semaine dernière, Airbus a déclaré qu'elle rencontrait des difficultés dans la livraison de ses moteurs, CFM étant « très en retard ».
La société a annoncé un bénéfice ajusté de 1,49 dollar par action pour le trimestre clos en mars, contre 93 cents l'année dernière.
Le chiffre d'affaires ajusté de la société pour le premier trimestre clos le 31 mars a augmenté de 11 % pour atteindre 9 milliards de dollars. (Reportage de Shivansh Tiwary à Bengaluru ; édité par Anil D'Silva)