Gemalto accumule les déconvenues en Bourse depuis quelques semaines. Après les inquiétudes suscitées par la présentation par Apple d'iPad dotés de cartes SIM préinstallées, le spécialiste de la sécurité numérique a dévoilé des ventes décevantes au troisième trimestre, entraînant un recul de l'action de 8,45% à 57,72 euros, soit la plus forte baisse de l'indice CAC 40.

Entre juillet et septembre, son chiffre d'affaires a progressé de 6% à taux de change constants à 626 millions d'euros, glissant en dessous du consensus de 648 millions d'euros. L'activité mobile a déçu en dévoilant des revenus stables de 331 millions d'euros. Oddo explique notamment cette déception par une montée en gamme insuffisante des opérateurs européens depuis le début de l'année.

S'exprimant lors d'une conférence téléphonique, le directeur général, Olivier Piou, a jugé que les investisseurs avaient sur réagi aux annonces d'Apple qui sont pour lui « des signes positifs à long terme ». Il a estimé que la firme américaine était en concurrence avec les opérateurs télécoms, mais pas avec Gemalto.

Cette publication décevante n'a toutefois pas empêché Gemalto de réaffirmer ses objectifs 2014 d'une croissance à deux chiffres de son résultat opérationnel courant et d'une accélération de la croissance de son chiffre d'affaires à taux de change constants au second semestre. Ces prévisions ne prennent pas en compte l'acquisition de SafeNet. Credit Suisse juge pour sa part que ses objectifs sont optimistes.

Gemalto recule désormais d'environ 16% en Bourse depuis un mois. CIC estime que la pression sur le titre risque de se maintenir en raison de l'accélération timide de la croissance au troisième trimestre et de positions vendeuses sur le titre représentant plus de 15% du capital.

(C.J)