Genève (awp) - Le groupe alimentaire General Mills devrait restructurer son siège européen de Nyon et procéder à des suppressions de postes. Le géant américain, propriétaire notamment des marques Haagen-Dazs, Cheerios ou Old El Paso, pourrait biffer 80 des 180 emplois du site vaudois, rapporte vendredi Le Temps.

Contactée à plusieurs reprises par AWP, la société n'était pas dans l'immédiat joignable pour commenter cette information. Le siège européen de General Mills a été inauguré en 2003 et renforcé en 2018. Les autorités cantonales ont été averties, précise Le Temps.

Les activités en Suisse ne devraient pas être épargnées par la restructuration annoncée début juin par le groupe basé à Minneapolis, dans l'Etat du Minnesota. General Mills veut réduire sa base de coûts et saisir les opportunités offertes par les canaux numériques, la technologie, la vente en ligne ainsi que l'exploitation de données, selon les informations fournies à la fin du printemps.

Globalement, le groupe veut couper dans les effectifs et vendre des biens immobiliers. Le programme d'économies devrait engendrer des coûts uniques plafonnés à 220 millions de dollars (202 millions de francs suisses) et se terminer à fin 2023.

La restructuration interviendrait après un exercice 2020/21, clos fin mai, pourtant fructueux pour General Mills. Le chiffre d'affaires annuel s'est étoffé de 3% à 18,13 milliards de dollars, pour une croissance organique de 4%. Le bénéfice net a gonflé de 7% à 2,34 milliards. Les actionnaires ont vu leur dividende relevé de 3%, selon les indications publiées fin juin.

La région Europe et Australie a généré des ventes de 1,98 milliard de dollars, en hausse de 8%, dont 3% de croissance organique. Le résultat opérationnel a bondi d'un tiers à 151 millions.

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