par Chelsea Emery et Soyoung Kim

L'idée de diviser le constructeur automobile en une nouvelle société regroupant ses meilleurs actifs et une autre où seraient cantonnés les autres actifs fait son chemin au point d'apparaître comme l'hypothèse la plus judicieuse, a dit une autre source au fait du dossier.

Si le dépôt de bilan se concrétise, il est prévu que la nouvelle structure GM assume une partie du passif dans le cadre de la procédure de dépôt de bilan, ajoute la seconde source, qui observe que les détenteurs d'obligations GM risquent fort toutefois de perdre beaucoup d'argent suivant cette procédure.

Le directeur général Fritz Henderson avait dit qu'il préférait une restructuration hors de toute tutelle judiciaire, sans toutefois l'exclure. GM s'est refusé à tout commentaire.

L'agence de notation Moody's Investors Service confirme son opinion suivant laquelle la probabilité d'un dépôt de bilan des trois grands constructeurs automobiles de Detroit est de 70% compte tenu de la difficulté de se restructurer en dehors des tribunaux.

Dans le cas où le dépôt de bilan toucherait l'un au moins des Big Three, il est plus que probable que l'Etat interviendrait pour que la procédure soit parfaitement ordonnée, afin de minimiser les perturbations pour la chaîne des fournisseurs et pour l'économie dans son ensemble, ajoute l'agence.

L'action GM chute de 13,7% à 1,96 dollars en début d'après-midi.

Par ailleurs, le ministre de l'Industrie canadien Tony Clement a dit mardi que le gouvernement devait se préparer à l'éventualité de voir GM ou Chrysler déposer leur bilan.

Clement a précisé, lors d'une conférence de presse, que lorsque le Canada et les USA ont rejeté les plans de restructuration des deux constructeurs la semaine passée, ils avaient laissé entendre qu'ils étaient disposés à étudier toute une série d'options.

Avec Randall Palmer, version française Wilfrid Exbrayat