Generali a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le résultat opérationnel, indicateur clé suivi de près par les marchés, a progressé de 8,9% sur un an pour atteindre 2,1 milliards d’euros au premier trimestre, porté par la bonne performance du segment non-vie. Ce chiffre dépasse légèrement le consensus établi par l’entreprise, qui s’établissait à 2 milliards d’euros.

Le bénéfice net s’élève à 1,2 milliard d’euros, au-dessus des attentes des analystes (1,1 milliard), bien qu’en recul de 4,8% par rapport à l’an dernier, période marquée par un gain exceptionnel lié à une cession.

Cette publication intervient alors que Generali s’apprête à étudier l’offre de Mediobanca, qui propose 6,3 milliards d’euros pour acquérir Banca Generali, dont Generali détient 50,2%. Cette opération s’inscrit dans une guerre des acquisitions bancaires en Italie, Mediobanca étant elle-même sous la menace d’une OPA non sollicitée lancée par Banca Monte dei Paschi di Siena, banque soutenue par l’État.

Le projet de Mediobanca serait financé en redistribuant aux actionnaires de Banca Generali les actions qu’elle détient actuellement dans Generali, dans le but de renforcer ses activités de gestion de fortune.

Concernant l’activité assurantielle, les primes brutes émises sont restées quasi stables à 26,5 milliards d’euros, en deçà des prévisions des analystes. La hausse des primes dans la branche non-vie a été neutralisée par un repli de 4,5% dans la branche vie.

Le directeur financier de Generali, Cristiano Borean, a expliqué lors d’une conférence téléphonique que cette baisse s’expliquait par des changements réglementaires en Asie, qui avaient provoqué une ruée vers les produits d’assurance au premier trimestre 2024, ainsi que par des mesures commerciales mises en œuvre en Italie et en France pour freiner les rachats.

La solidité financière du groupe s’est par ailleurs renforcée, avec un ratio de solvabilité en hausse à 212%, contre 210% fin mars. Generali a réaffirmé son engagement à atteindre ses objectifs 2025-2027, notamment une croissance annuelle moyenne de son bénéfice par action. 

Pour Philip Kett, analyste chez Jefferies, “Il s'agit d'un résultat de haute qualité, car les pertes et les dépenses sous-jacentes ont toutes deux diminué, compensant un avantage lié au taux d'actualisation plus faible. Globalement, il nous semble que le groupe a bien démarré le nouveau plan stratégique.”