Après avoir perdu 2,3% hier, Genfit cède 1,6% à 3,43 euros. La biotech lilloise, qui a du se réinventer, et se restructurer drastiquement après l'échec de sa molécule phare contre la Nash (cirrhose non alcoolique) il y a pile un an, a dévoilé mercredi soir des résultats trimestriels logiquement dégradés.

Le chiffre d'affaires des trois premiers mois de 2021 s'élève à 1 millier d'euros contre 102 milliers d'euros pour la même période en 2020. Le chiffre d'affaires des trois premiers mois de 2020 a résulté principalement de prestations de services rendues à Terns Pharmaceuticals dans le cadre du contrat de licence et collaboration pour les besoins de ses essais cliniques.

Chiffre très surveillé par les analystes quand il s'agit de biotechs qui ne produisent pas encore de médicaments, sa trésorerie atteignait fin mars 108,9 millions d'euros, contre 252 millions d'euros au 31 mars 2020.

Ce repli s'explique notamment par le rachat d'une partie des obligations convertibles en actions (OCEANEs) en janvier 2021 pour un montant de 47,5 millions d'euros.

Elle prend aussi en compte les frais associés à la renégociation de la dette convertible (conseils bancaires, honoraires d'avocats, coûts d'organisation des assemblées générales...) dont le montant s'est élevé à 2,9 millions d'euros, et dont une part significative a été décaissée au 31 mars 2021.

Genfit a rappelé vouloir réduire de plus de 50% son rythme de consommation de trésorerie d'ici 2022 par rapport à ce qu'il était avant l'échec de sa molécule. Elle compte ainsi à passer d'un rythme de plus de 110 millions à une consommation de l'ordre de 45 millions en 2022.

L'année 2021 devrait être une année de transition en matière de consommation de trésorerie d'exploitation, de l'ordre de 75 millions d'euros (hors opération de rachat partiel des OCEANEs ayant mobilisé un montant de trésorerie de 47,48 millions d'euros).