Hors éléments exceptionnels, le groupe a dit prévoir pour le quatrième trimestre un bénéfice par action compris entre 0,80 et 0,85 dollar, contre une fourchette de 0,90-0,95 dollar donnée en octobre et une anticipation moyenne du marché de 0,90 dollar, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

En termes de chiffre d'affaires, Genzyme a dit anticiper une progression de 23% à 1,154 milliard de dollars, là où les analystes avaient tablé jusqu'ici sur 1,19 milliard.

Ce n'est pas la première que la société publie des résultats inférieurs au consensus, mais le titre Genzyme n'en semble guère affecté tant les investisseurs sont focalisés sur l'issue des discussions avec Sanofi.

Vers 19h20 GMT, l'action cédait 0,35% à 72,15 dollars alors que le Nasdaq Composite avançait de 0,11%.

L'offre initiale de 69 dollars par action, qui valorise Genzyme à 18,5 milliards de dollars (14,3 milliards d'euros) mise sur la table par Sanofi a été rejetée par le conseil de la société américaine.

Mais les deux groupes viennent toutefois d'entamer des négociations directes sur la base d'un certificat de valeur conditionnelle (CVC) qui augmentera la valeur de l'offre pour les actionnaires de Genzyme si l'alemtuzumab, un médicament expérimental de la biotech dans le traitement de la sclérose en plaque, atteint ses objectifs de ventes.

Les analystes se montrent toutefois prudents quant à l'issue de ces discussions.

S'exprimant lors de la conférence organisée par JP Morgan sur le secteur de la pharmacie à San Francisco, Henri Termeer, directeur général de Genzyme, a refusé de commenter les négociations en cours.

De son côté, Chris Viehbacher, à l'occasion de cette même conférence, s'est contenté de déclarer ne "pas savoir jusqu'où" les discussions avec Genzyme iront, ajoutant qu'une transaction n'aura lieu que si les actionnaires des deux entreprises pensent que "cela en vaut la peine".

Pour l'ensemble de 2011, Genzyme a dit prévoir un bénéfice par action hors exceptionnels compris entre 4,10 et 4,35 dollars ainsi qu'un chiffre d'affaires de l'ordre de cinq milliards de dollars.

Toni Clarke, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot