Zurich (awp) - Le conglomérat schaffhousois Georg Fischer a dégagé sur les six premiers mois de l'année un bénéfice net de 125 millions de francs suisses, en hausse de près de 16% sur un an. Bridée par des effets de changes estimés à 51 millions, la progression sur le front des recettes a atteint 7,4%, pour un chiffre d'affaires de 1,97 milliard. La direction resserre ses ambitions annuelles dans le haut de la fourchette préétablie.

La croissance organique de plus de 25% aux Etats-Unis et de près de 12% en Europe a atténué l'impact des confinements sanitaires imposés en Chine, qui ont affecté plusieurs sites de production du groupe industriel diversifié.

La demande s'est avérée un peu plus dynamique que les ventes, avec une accélération de 7,9% du volume de commandes pour un total de 2,21 milliards, énumère un compte-rendu diffusé mercredi.

La performance s'inscrit dans le haut des prévisions formulées par les analystes du consensus AWP, qui articulaient en moyenne des commandes pour 2,04 milliards, des revenus de 1,94 milliard et un bénéfice de 117 millions.

Entraîné par la tuyauterie

Les activités de tuyauteries regroupées sous l'égide de GF Piping Systems ont généré 1,09 milliard de recettes, en hausse de 11,3%. La marge d'exploitation avant charges d'intérêt et impôts (Ebit) a gagné 1,4 point de pourcentage pour un résultat afférent de 158 millions.

Le désengagement de la coentreprise avec le canadien Linamar fin mars a pesé sur la contribution de l'unité GF Casting Solutions, spécialisée dans le moulage de pièces pour l'industrie automobile. Les recettes se sont affaissées de 2,3% à 449 millions. Délesté du déficit de GF Linamar, l'Ebit a par contre progressé de près d'un million à 14,5 millions.

Les machines-outils (GF Machining Solutions) affichent une croissance de près de 10% pour un chiffre d'affaires de 431 millions. La marge Ebit s'est rétablie à 4,0%, contre 2,3% douze mois plus tôt, pour un résultat correspondant pratiquement multiplié par deux à 17,4 millions.

Ambitions affinées

La direction resserre marginalement ses ambitions pour l'ensemble de l'année, comprenant une croissance de désormais au moins 5%, mais toujours plafonnée en-dessous de 10%, ainsi qu'une amélioration de la rentabilité opérationnelle.

Evoquant le risque d'une crise énergétique cet hiver, le directeur général Andreas Müller a indiqué plancher sur des alternatives pour les différents site du groupe. Sans préciser les pistes à l'étude, le responsable a tenu à assurer que le gaz ne représentait qu'une part subordonnée dans l'approvisionnement des usines.

Le niveau d'activité en Chine a en outre presque renoué avec ses niveaux d'avant-crise, à la faveur du relâchement du carcan sanitaire.

Les analystes accueillent une performance plus qu'honorables, réalisée en dépit des handicaps liés aux confinements en Chine et aux perturbations dans les chaînes d'approvisionnement.

A la Bourse, les investisseurs ont apprécié et l'action Georg Fischer a terminé en hausse de 7,5% à 55,60 francs suisses, dans un SPI en baisse de 0,48%.

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