Zurich (awp) - Le groupe industriel Georg Fischer a dégagé au premier semestre des résultats globalement en hausse, autant au niveau des recettes que de la rentabilité. La direction table sur une poursuite de la croissance en seconde partie d'année et vise pour l'ensemble de l'exercice une progression à deux chiffres des ventes.

Les entrées de commandes ont bondi de 42,2% à 2,05 milliards de francs suisses entre janvier et fin juin, apportant de bonnes perspectives d'activité pour les mois à venir. Le chiffre d'affaires a quant à lui progressé de 20,1% à 1,83 milliard pendant la période sous revue, a précisé le groupe mercredi dans un communiqué.

La rentabilité a également été au rendez-vous, au bénéfice d'une période de comparaison particulièrement défavorable avec le Covid-19. Le résultat d'exploitation (Ebit) a plus que doublé à 141 millions de francs suisses, alors que la marge correspondante a crû de 3,5 points de pourcentage à 7,7%. Le bénéfice net s'est quant à lui élevé à 108 millions, plus du triple qu'il y a un an.

Les chiffres clés dévoilés par George Fischer ont dépassé à tous les niveaux les prévisions des analystes interrogés par AWP.

La reprise s'est répercutée très favorablement sur la division Piping Systems (tuyauterie et canalisations), dont les recettes ont frôlé le milliard de francs suisses grâce à l'apport du marché chinois.

Aluminium plus onéreux

L'unité de fonderie dévolue aux secteurs de la mobilité et de l'énergie (Casting Solutions) a cependant contribué le plus à la reprise, grâce au regain de forme du marché automobile mondial. La croissance des revenus a atteint 38% et même 40% sur une base organique, à 459 millions.

"La division a réussi ce redressement, malgré les prix élevés des matières premières", a expliqué le directeur général Andreas Müller lors d'une conférence téléphonique. Le patron de Georg Fischer a souligné que les ventes de pièces pour véhicules électriques se sont envolées de 70%. Les prix élevés de l'aluminium pèsent cependant sur la rentabilité.

Avec une marge Ebit de 2,8% pour la division, le groupe schaffhousois est revenu en zone bénéficiaire mais reste très éloigné de la cible de 9-11%.

La direction s'est déclarée optimiste que la solide croissance devrait se poursuivre grâce au niveau élevé des entrées de commandes et des projets d'infrastructures. Malgré les incertitudes liées à la pandémie et les tensions dans les chaînes d'approvisionnement, la société table sur une croissance à deux chiffres des recettes et une hausse "substantielle" du bénéfice.

En mars, Georg Fischer avait encore dit viser pour l'exercice en cours une croissance des ventes de 5 à 9%.

L'industriel schaffhousois s'est par ailleurs fixé des objectifs de croissance ambitieux à l'horizon 2025, avec un chiffre d'affaires organique de 4,4 milliards de francs suisses, ce qui correspond à un progression annuelle de 7% en moyenne. La direction vise une marge Ebit entre 9% et 11% ainsi qu'un rendement des capitaux investis (Roic) de 20 à 22%.

Après avoir affiché une progression flatteuse en début de séance, la nominative Goerg Fischer faisait vraisemblablement l'objet de prises de bénéfice. A 11h54, le titre cédait 1,9% à 1363 francs suisses. Les analystes se montrent plutôt satisfaits par la performance semestrielle du groupe, certains relevant la faiblesse de la plus petite division Machinig Solutions et des capacités de productions pas pleinement utilisées.

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