"Notre économie ne croît pas aussi solidement que nous l'aimerions", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, à l'issue de ses entretiens avec le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda.

"Nous avons eu une croissance positive au premier trimestre, nous verrons ce qui se passera au deuxième. Nous ne sommes pas aussi forts que ce que nous avons été durant une grande partie de ma présidence", a ajouté le président des Etats-Unis, qui achèvera son deuxième mandat en janvier.

"S'agissant du dollar, les Etats-Unis croient en une politique du dollar fort et pensent que la force de notre économie sera reflétée dans le (niveau du) dollar", a-t-il dit en réponse à une question sur les moyens de soutenir le billet vert.

Interrogé sur la possibilité d'une intervention sur les changes, Bush a répété : "Je dis juste que la relative force de notre économie sera reflétée dans les changes."

La question du dollar faible, qui incite notamment les spéculateurs à se couvrir en prenant des positions sur les marchés des matières premières et contribue ainsi à nourrir l'inflation, devrait être abordée au sommet du G8, de lundi à mercredi sur l'île d'Hokkaido.

Les partenaires des Etats-Unis pressent l'administration américaine d'agir pour stabiliser le dollar face aux autres principales devises.

S'il a contribué à alimenter l'inflation importée, le dollar faible a cependant permis aux Etats-Unis de maintenir des exportations plus solides que prévu au premier trimestre et la croissance de l'activité économique est ressortie en progression de 1% en rythme annuel sur la période janvier-mars, après 0,6% au quatrième trimestre 2007.

Signe de la brutale décélération de la croissance aux Etats-Unis, l'économie américaine a détruit 438.000 emplois depuis janvier.

Version française Dominique Rodriguez