Concrètement, Gilead va payer 3,95 milliards de dollars et acquérir pour 1,1 milliard de dollars d'actions Galapagos au prix de 140,59 euros par titre, soit une prime de 9,7% par rapport au cours de clôture de vendredi dernier.
Les deux partenaires ont également revu l'accord sur le produit phare de Galapagos, le filgotinib, un composé expérimental pour la polyarthrite rhumatoïde et d'autres maladies inflammatoires.
Ils continueront de commercialiser le médicament en France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni, se répartiront équitablement les profits et Galapagos conserva les droits exclusifs dans le Benelux. Le rôle de la biotech belge dans la commercialisation sera néanmoins étendu.
En revanche, les futurs coûts de développement du médicament seront désormais équitablement répartis entre Gilead et Galapagos (vs 80/20 auparavant).
Enfin, les autres termes de l'accord de licence sur filgotinib (1,27 milliards de dollars de paiement d'étapes et redevances de 20/30% hors Europe) sont maintenus.
"Ce nouvel accord est très favorable pour Galapagos qui conserve son indépendance, même si Gilead envisage de monter progressivement sa participation à 30% du capital", a commenté Invest Securities ce matin.
Un point de vue unanimement partagé par les analystes comme Goldman Sachs, Citi ou encore Jefferies. S'ils saluent les termes d'un partenariat qui assure le financement de la R&D de Galapagos pendant 10 ans et garanti son indépendance, ils notent que la prime boursière liée à une opération de M&A a bel et bien disparu.