Le directeur scientifique de Pfizer, Mikael Dolsten, fait partie des dirigeants de l'industrie pharmaceutique qui ont participé à une réunion avec Donald Trump, pour discuter des traitements et des vaccins envisageables pour contrer la propagation du coronavirus.

Dolsten a expliqué que son laboratoire travaille sur une thérapie antivirale pour aider les patients qui ont déjà contracté le virus. En parallèle, Pfizer a aussi lancé des études vaccinales, à l'image de Johnson & Johnson, Sanofi ou Moderna. Pfizer se servira de sa coopération existante avec BioNTech, une société de biotechnologie spécialisée dans les vaccins antigrippaux à base d'ARNm. "Nous partagerons certaines de nos réflexions avec BioNTech également sur ce qu'ils font sur COVID-19 et évaluerons s'il y a des choses qui pourraient mériter d'être faites ensemble", a-t-il déclaré.

Un vaccin à base d'ARNm peut potentiellement être développé et fabriqué plus rapidement que les vaccins traditionnels. C'est sur cette base que travaille aussi Moderna, qui a déjà mis au point un vaccin, qui commencera à être testé d'ici la fin du mois de mars.

Pfizer mène aussi des tests en laboratoire sur des antiviraux, à l'image de ce que fait Gilead Sciences avec son remdesivir. Les composés testés par Pfizer utilisent toutefois un mécanisme d'action différent de celui de son compatriote. Mais Dolsten n'écarte pas qu'une combinaison puisse avoir de l'intérêt. Le PDG de Gilead, Daniel O'Day, a déclaré mercredi que le remdesivir est en phase finale d'essais cliniques en Chine et aux États-Unis et qu'il devrait être possible de savoir, sous deux mois, si le traitement aide les patients atteints par le coronavirus.