BANGALORE (Reuters) - Pfizer prévoit d'exploiter la technologie de l'ARN messager pour fabriquer des vaccins contre d'autres virus, après le succès de son vaccin contre le COVID-19 développé avec son partenaire allemand BioNTech, a rapporté mardi le Wall Street Journal.

Le fabricant de médicaments a déclaré qu'il était prêt à se lancer seul dans la recherche sur l'ARN messager, fort de l'expérience acquise en travaillant sur le vaccin contre le coronavirus, a rapporté le WSJ, citant un entretien avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla.

Il n'a toutefois pas donné de détails sur les virus qu'il ciblait. Pfizer et BioNTech n'ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires de Reuters.

La technologie innovante connue sous le nom d'ARN messager permet de donner l'ordre aux cellules de fabriquer des protéines ou des fragments de protéines d'un agent pathogène, ce qui stimule l'action du système immunitaire.

Cette technologie est utilisée pour les vaccins développés par Pfizer/BioNTech et Moderna contre le COVID-19, qui ont obtenu des résultats positifs à partir d'essais à grande échelle.

Le succès de cette technologie incite les fabricants de médicaments à envisager son utilisation dans d'autres domaines de la médecine que les vaccins, tels que les traitements contre le cancer.

D'autres laboratoires, tels que CureVac, Gilead Sciences, Sanofi et Translate Bio, développent également des vaccins et des traitements à base d'ARN messager.

En mars dernier, Pfizer a annoncé la conclusion d'un accord avec BioNTech, prolongeant ainsi le partenariat existant entre les deux sociétés pour développer des vaccins contre la grippe.

L'activité de Pfizer dans le domaine des vaccins, avec notamment le vaccin contre la pneumonie Prevnar 13, a rapporté 6,58 milliards de dollars (5,54 milliards d'euros) l'an dernier, soit environ 16% des ventes totales du groupe.

(Manojna Maddipatla, version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)