Cette opération conduite par Hal Barron, le nouveau patron de la recherche chez GSK, assure au groupe britannique un accès exclusif à la vaste base de données d'ADN de 23andMe, qui pourra l'aider le cas échéant à développer de nouveaux traitements.

23andMe, surtout connu pour ses tests salivaires grand public qui permettent aux utilisateurs de connaître leurs origines, a aussi depuis trois ans une filiale de recherche et développement pharmaceutique avec laquelle travaillera désormais GSK. Un premier projet portera sur une pilule expérimentale pour traiter la maladie de Parkinson, qui est liée à une mutation génétique.

Sur cinq millions de clients de 23andMe, 80% ont accepté que leurs données soient utilisées à des fins de recherche médicale. La firme de la Silicon Valley dit avoir d'ores et déjà identifié des centaines d'utilisateurs ayant le profil génétique requis pour tester un produit contre la maladie de Parkinson.

GSK a fait cette annonce à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels, qui se sont soldés par un chiffre d'affaires de 7,31 milliards de livres (8,23 milliards d'euros) et un bénéfice par action ajusté de 28,1 pence. Les analystes prévoyaient en moyenne un CA de 7,21 milliards et un BPA de 26,1 pence, selon le consensus Thomson Reuters.

Le laboratoire anticipe un bénéfice par action annuel à taux de change constant en hausse de 4% à 7% si les génériques de l'Advair arrivent sur le marché américain d'ici au 1er octobre. Sans les génériques, la hausse du bénéfice serait de 7% à 10%.

GSK a enfin dévoilé un nouveau programme de restructuration censé dégager 400 millions de livres d'économies annuelles d'ici 2021, avec l'accent mis par ailleurs sur l'investissement dans la recherche & développement.

L'action GSK gagne 0,95% à la Bourse de Londres dans l'après-midi.

(Ben Hirschler, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : GlaxoSmithKline, Alphabet