Londres (awp/afp) - Le groupe minier britannique Anglo American a annoncé jeudi une hausse de 12% de son bénéfice net en 2018 à la faveur d'une progression cumulée de la production et des cours des matières premières.

Le bénéfice net a atteint 3,5 milliards de dollars l'an passé, selon un communiqué du groupe, présent dans le diamant avec la société De Beers, le cuivre, le platine, le minerai de fer et manganèse, le charbon et le nickel.

Anglo American dit avoir profité en particulier d'une hausse de 4% du prix moyen sur le marché des matières premières dont il fait commerce et de ses produits.

Il insiste que les bonnes performances du charbon, du nickel ainsi que du palladium dont les cours atteignent des records, tandis que les prix dans le cuivre ont été plus mitigés.

Dans le même temps, sa production totale a progressé de 6% en 2018, portée par la cuivre, le charbon et De Beers. Au total, son chiffre d'affaires a augmenté de 5% à 27,6 milliards de dollars.

"Les solides résultats financiers proviennent de nos efforts pour améliorer la productivité et de prix plus élevés que prévu pour la plupart de nos produits", se félicite le directeur général Mark Cutifani.

Les efforts d'économies lui permettent en 2018 de produire 10% de plus qu'en 2012 avec deux fois moins d'actifs. Cette discipline financière se traduit en outre par une réduction continue de la dette nette, à 2,8 milliards fin 2018.

Face à la baisse des cours ces dernières années, le groupe a décidé de réduire nettement la voilure et de vendre toute une série d'actifs, ce qui s'est traduit par des baisses d'effectif de dizaines de milliers d'emplois.

En revanche, le niveau des dépréciations d'actifs, autrement dit les charges liées à la perte de valeur de certaines de ses mines, a progressé à 2,8 milliards de dollars.

"Malgré l'impact des dépréciations, les résultats annuels d'Anglo American sont meilleurs que prévu", note Nicholas Hyett, analyste de Hagreaves Lansdown.

Le marché faisait pourtant la fine bouche, le titre perdant 0,05% à 2.019,00 pence vers 09H30 GMT à la Bourse de Londres.

Les investisseurs étaient déçus par le faible dividende qui "n'est pas si généreux que celui de ses rivaux comme Rio et Glencore", explique M. Hyett. Il est possible que le groupe préfère garder ses liquidités pour d'éventuelles opérations de fusions-acquisitions, selon l'analyste.

afp/jh