Le groupe d'investissement spécialisé dans les métaux, Cobalt Holdings, a annoncé mercredi qu'il renonçait à son projet d'introduction en Bourse (IPO) sur la place londonienne, mettant ainsi fin aux espoirs d'une opération qui aurait pu constituer la plus importante cotation à Londres depuis le début de l'année 2024.

La société n'a pas précisé les raisons ayant motivé l'abandon de son projet, quelques jours seulement après avoir fixé le prix de l'action à 2,56 $.

Cependant, une personne proche du dossier a indiqué que la procédure avait été interrompue en raison d'un manque de demande de la part des investisseurs. Cette source, qui a requis l'anonymat car non autorisée à s'exprimer publiquement, a ajouté que l'opération avait été suspendue à ce stade.

L'introduction en Bourse, d'un montant d'environ 230 millions de dollars, aurait constitué la plus importante à Londres depuis la cotation d'Air Astana en février 2024.

La place financière londonienne peine à attirer de nouvelles introductions en Bourse, ce qui a conduit à des réformes l'an dernier afin de renforcer sa compétitivité face à New York et à l'Union européenne, dans le contexte post-Brexit.

Plusieurs entreprises cotées à Londres ont, ces dernières années, déplacé leur cotation principale à New York ou choisi l'Europe pour leur IPO, estimant pouvoir y obtenir de meilleures valorisations.

En février, Unilever a choisi Amsterdam comme place principale pour la cotation de sa division glaces, Ben & Jerry's, tandis que le géant de la mode en ligne Shein s'est tourné vers Hong Kong pour son introduction en Bourse, rapportait Reuters la semaine dernière.

Glencore et des filiales du fonds d'investissement Anchorage Structured Commodities Advisor avaient accepté d'acquérir environ 20,5 % des actions proposées lors de l'IPO de Cobalt, lors de l'annonce initiale début mai.

Cobalt Holdings, qui détient des stocks physiques de cobalt et dispose d'un contrat d'achat avec Glencore, prévoyait d'utiliser la majeure partie des fonds levés lors de l'introduction pour acquérir quelque 6 000 tonnes métriques de ce métal stratégique pour les batteries, pour une valeur d'environ 200 millions de dollars, auprès du géant minier mondial.