Zurich (awp) - Le géant zougois des matières premières Glencore a creusé sa perte nette l'an dernier, à 1,90 milliard de dollars, contre un déficit de 404 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a été élagué d'un bon tiers à 142,34 milliards. Nonobstant la déconvenue comptabilisée, la multinationale revendique une performance sous-jacente "robuste".

L'excédent d'exploitation (Ebit) ajusté des effets considérés exceptionnels a grappillé 6% pour s'établir à 4,42 milliards. Le bénéfice net hors facteurs non récurrents se serait élevé à 2,5 milliards, comme en 2019, assure le compte-rendu préliminaire diffusé mardi.

La performance a notamment été sapée par des charges de dépréciations à hauteur de 5,9 milliards - contre 2,4 milliards un an plus tôt - liées pour l'essentiel à la mine zambienne de Mopani, aux activités dans le charbon en Colombie, ainsi qu'aux intéressements dans le pétrole en Afrique.

Fin décembre, le colosse de l'extraction et du négoce disposait de lignes de financement à hauteur de 35,43 milliards, en petite hausse sur un an. L'endettement net a, quant à lui, été allégé de 10% à 15,84 milliards.

Ce passage en dessous de la barre des 16 milliards de dettes conditionnait la libération d'un dividende, que l'organe de surveillance propose à 12 cents par titre. Les actionnaires avaient dû l'an dernier faire l'impasse sur une rémunération de 20 cents par action pourtant promise au titre de 2019, en raison d'un envol des créances.

Sans s'attarder sur des objectifs chiffrés à court terme, la direction prévoit de poursuivre l'assainissement de son portefeuille, avec notamment la finalisation de la cession de Mopani agendée au 2e trimestre. Le gouvernement colombien a par ailleurs été informé de l'intention du groupe de renoncer à sa concession pour Prodeco.

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