EARNINGS/SALES RELEASES


ACTUALITÉ

Global EcoPower a enregistré des résultats financiers en creux pour le 1er semestre 2014 et il est très probable que ce soit le cas pour 2014 dans son ensemble. Le chiffre d’affaires est en baisse de 38% à 2,5m€, l’EBITDA en baisse de 89% à 0,16m€ et finalement le résultat net est dans le rouge à -0,188m€ (contre +0,942m€ en juin 2013) affecté par une dépréciation exceptionnelle (non-cash) de la valeur du fonds de commerce de l’activité solaire de 0,65m€.

Pour autant les équipes de GEP ont eu fort à faire pendant ces 6 premiers mois avec le raccordement de la seconde et troisième ferme éolienne construites par le groupe (portant à 64MW la capacité éolienne totale installée) et le projet Tramomarina (10,25MW éoliens). De plus la structure financière du groupe ne s’est pas dégradée permettant d’afficher une situation de trésorerie nette de 2,6m€.

ANALYSE

Pour mémoire, le chiffre d’affaires issu de la construction des centrales éoliennes et solaires est reconnu à l’avancement (une grande partie du CA généré par les centrales récemment raccordées avait été reconnue au cours de l’exercice 2013). Les projets en cours (Tramomarina, la centrale solaire au sol en Ardèche (6MWc) et les 3 complexes agro-solaires dans l’Aude (12MWc en cumulé)) n’ont pour l’instant pas permis d’enregistrer de revenu significatif. De plus les 2 nouveaux projets éoliens (20MW en cumulé récemment annoncés) seront réalisés dans le cadre de la nouvelle stratégie de création de valeur renforcée (voir notre commentaire « Réappropriation des marges » daté du 5 septembre), le revenu ne sera plus comptabilisé à l’avancement mais au moment de la cession des actifs. Un décalage temporel qui permet en revanche au groupe de se réapproprier une marge pour le portage des projets dont il se privait auparavant.

Le cumul de ces éléments dans les résultats comptables conduira mécaniquement à un fort recul du CA pour 2014 qui pourra être accentué par une potentielle dilution au niveau du bénéfice par action (BPA) en fonction du timing de l’émission de titres nécessaire à la mise en œuvre de la nouvelle stratégie (le financement en fonds propres dans les nouvelles centrales doit représenter entre 20% et 30% de l’investissement).

Cependant le management aura ainsi préparé le groupe à sa future forte croissance. Fort de ses succès précédents (i.e. la livraison en temps et en heure de ses projets), la nouvelle stratégie permettra de reconnaitre 100% de la vente des centrales (contre 18% auparavant) et de capter des marges plus importantes puisque toute la chaine de valeur sera désormais intégrée.

IMPACT

Sur la base de ces résultats semestriels et en intégrant les impacts de la nouvelle stratégie (émission potentielle de titres, report de la reconnaissance du CA dans le futur), notre anticipation du BPA 2014 chute fortement. En revanche, cette année de transition va permettre au groupe de fortement améliorer sa rentabilité dans le futur y compris après la prise en compte de la nécessaire augmentation de capital.