(Actualisé avec détails)

ATHENES, 1er mai (Reuters) - La Grèce a lancé mercredi le programme de privatisations réclamé par les créanciers internationaux du pays, avec la cession d'une participation de 33% dans Opap, le monopole des jeux, au fonds d'investissement gréco-tchèque Emma Delta.

Ce dernier déboursera 652 millions d'euros pour cet actif, a précisé l'agence de privatisations HRADF, somme à laquelle s'ajoutent 60 millions d'euros de dividendes.

Le montant total de 712 millions d'euros est toutefois en-deçà de la valeur boursière d'Opap, ce qui illustre les difficultés rencontrées par Athènes pour mettre en vente ses actifs.

Sur la base du cours de clôture d'Opap de 7,08 euros du 22 avril, jour où Emma Delta, seul candidat au rachat de la société, a soumis sa première offre de 622 millionns d'euros, les 33% dans Opap valaient en effet 745 millions.

"La première grande privatisation dans notre pays a été menée avec succès", déclare le ministre des Finances Yannis Stournaras, cité dans un communiqué.

La privatisation de l'Opap, la plus rentable des entreprises cotées à la Bourse d'Athènes, était considérée comme un test de la volonté du gouvernement d'aller de l'avant dans son programme de réduction de la dette publique, conformément aux exigences de ses créanciers internationaux.

Au cours du mois, le gouvernement entend céder la compagnie gazière DEPA, qui a pour l'instant seulement suscité l'intérêt du géant russe Gazprom.

Ensuite, Athènes prévoit ainsi d'organiser des enchères pour des participations dans le raffineur Hellenic Petroleum , les ports du Pirée et de Thessalonique , dans la deuxième compagnie d'eau du pays Thessaloniki Water et dans Larco, l'un des premiers producteurs mondiaux de nickel. (voir (Angeliki Koutantou et Harry Papachristou, Benoît Van Overstraeten pour le service français)