Lundi, l'action du spécialiste du crédit-bail à destination des PME avait sombré à l'annonce du départ du directeur opérationnel Mark Kindermann, ou plutôt à cause des motifs de ce départ, qui étaient d'ordre comptable. "Les évaluations préliminaires effectuées durant les audits en cours sont critiques à l'égard des processus internes antérieurs en matière de conformité et de comptabilité interne", explique la société. L'ex-dirigeant a prévenu le conseil de surveillance que des ajustements seront nécessaires sur les données préliminaires une fois l'audit complété. Soupçons comptables et bourse font rarement bon ménage.

Toutefois, le rebond du jour s'appuie sur une déclaration du conseil de surveillance, qui a donné quelques détails importants, en particulier le fait que l'audit réalisé par la BaFin, s'il est critique sur certains points, "ne suggère pas l'existence d'un impact direct sur la le bilan ou le compte de résultats". En outre, les informations publiées le 16 décembre dernier ne sont pas remises en cause. Les critiques concernaient essentiellement des faiblesses dans le contrôle de gestion. Les actionnaires de Grenke pourront trouver des informations additionnelles intéressantes en compulsant le courrier entier.

En septembre dernier, le spécialiste de la vente à découvert Viceroy Research avait brocardé Grenke pour des doutes sur la qualité des comptes. Ce matin, la Commerzbank trouve les explications fournies par le conseil de surveillance plutôt rassurantes.

Dans le graphique ci-dessous, on voit très bien la chute de septembre et celle du début de semaine. Le titre affiche l'une des pires performances boursières du MDax sur un an.

Annus horribilis