ADP, qui a accusé une perte nette de 543 millions d'euros au premier semestre, a déclaré lundi qu'un retour du trafic au niveau d'avant la crise du coronavirus pourrait prendre jusqu'à sept ans.

Le chiffre d'affaires consolidé de l'exploitant des aéroports d'Orly et Roissy-Charles de Gaulle s'est établi sur la période à 1,17 milliard d'euros, en repli de 47% sur un an.

"La reprise sera très progressive", a déclaré le PDG du groupe, Augustin de Romanet, dans un communiqué.

"Un retour du trafic dans les aéroports parisiens au niveau de 2019 est attendu entre 2024 et 2027", a-t-il ajouté.

ADP n'a fourni aucune prévision de résultat pour l'ensemble de l'année, estimant que l'impact de la crise ne peut être évaluée avec précision à ce stade.

Le groupe a été impacté par une baisse du trafic passagers de près de 58%, avec notamment une chute de 62% dans les aéroports parisiens, a précisé ADP, notant que le trafic a été quasiment nul en avril et mai.

La perte nette affichée par le groupe comprend 201 millions d'euros de dépréciations d'actifs, tandis que le bénéfice avant intérêts, dettes et amortissements (Ebitda) a fléchi à 39 millions d'euros contre 764 millions un an plus tôt.

La dette nette a augmenté à 6,58 milliards d'euros contre 5,25 milliards en décembre.

ADP prévoit de réduire ses investissements cette année de 400 millions d'euros.

(Laurence Frost; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)