Groupe ADP : ADP, en perte au 1er semestre, s'attend à une lente reprise du trafic
Le 27 juillet 2020 à 19:57
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ADP, qui a accusé une perte nette de 543 millions d'euros au premier semestre, a déclaré lundi qu'un retour du trafic au niveau d'avant la crise du coronavirus pourrait prendre jusqu'à sept ans.
Le chiffre d'affaires consolidé de l'exploitant des aéroports d'Orly et Roissy-Charles de Gaulle s'est établi sur la période à 1,17 milliard d'euros, en repli de 47% sur un an.
"La reprise sera très progressive", a déclaré le PDG du groupe, Augustin de Romanet, dans un communiqué.
"Un retour du trafic dans les aéroports parisiens au niveau de 2019 est attendu entre 2024 et 2027", a-t-il ajouté.
ADP n'a fourni aucune prévision de résultat pour l'ensemble de l'année, estimant que l'impact de la crise ne peut être évaluée avec précision à ce stade.
Le groupe a été impacté par une baisse du trafic passagers de près de 58%, avec notamment une chute de 62% dans les aéroports parisiens, a précisé ADP, notant que le trafic a été quasiment nul en avril et mai.
La perte nette affichée par le groupe comprend 201 millions d'euros de dépréciations d'actifs, tandis que le bénéfice avant intérêts, dettes et amortissements (Ebitda) a fléchi à 39 millions d'euros contre 764 millions un an plus tôt.
La dette nette a augmenté à 6,58 milliards d'euros contre 5,25 milliards en décembre.
ADP prévoit de réduire ses investissements cette année de 400 millions d'euros.
(Laurence Frost; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)
Aéroports de Paris développe et gère des aéroports, dont Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget. En 2023, le groupe a accueilli environ 99,7 millions de passagers à Paris-CDG et Paris-Orly, et environ 326,7 millions de passagers à l'étranger. Bénéficiant d'une situation géographique exceptionnelle et d'une zone de chalandise importante, Aéroports de Paris poursuit sa stratégie d'adaptation et de modernisation de ses terminaux, d'amélioration de la qualité des services et de développement des commerces et de l'immobilier. Le CA par activité se répartit comme suit :
- prestations de services aéroportuaires (32,9%) : gestion du trafic aérien, gestion des transports intermodaux et des terminaux, installation des infrastructures aéroportuaires, enregistrement et transfert des passagers, traitement des bagages, manutention des avions (nettoyage, guidage, assistance au placement et au démarrage, chargement et déchargement des aéronefs), etc. ;
- exploitation d'espaces commerciaux et de services (30,5%) : magasins, restaurants, banques, bureaux de change, etc. ;
- gestion immobilière (5,4%) : location de terrains et d'actifs immobiliers d'entreprise (commerces, bureaux, hôtels, bâtiments logistiques, etc.) ;
- autres (31,2%) : notamment gestion des aéroports à l'international, prestations d'ingénierie aéroportuaire, de télécommunications spécialisées, etc.