Les prises de bénéfices continuent sur le titre LDLC (-5,61% à 34,80 euros) qui s'apprête à enchainer sa deuxième séance consécutive de baisse après avoir atteint mercredi un plus haut historique à 37,18 euros. Les investisseurs jugent visiblement cette valorisation bien assez élevée en dépit des perspectives de croissance solides délivrées par le distributeur de matériel électronique. D'abord, LDLC vise en 2016/2017 (exercice clos fin mars) une croissance à deux chiffres de son chiffre d’affaires avec une amélioration de son Ebitda en valeur.

A l'horizon 2021, les ventes du groupe devraient atteindre le cap du milliard d'euros et un EBITDA compris entre 5,5% et 6%. À cette date, il devrait compter une centaine de boutiques.

Pour atteindre ces objectifs, LDLC a identifié trois leviers, à savoir le déploiement du réseau de magasins au titre de sa stratégie cross-canal (web et physique), le maintien d'une croissance soutenue de l'activité LDLC.pro et la poursuite de prises de parts de marché pour l'ensemble des marques BtoC on-line (LDLC.com, Materiel.net, Maginea et L'Armoire de Bébé). Le groupe va aussi s'atteler à l'intégration de Domisys (Materiel.net) dont il a finalisé l'acquisition fin mars.

Cette opération a permis à LDLC d'approcher le seuil des 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, un objectif qu'il s'était fixé pour 2018. En données consolidées, c'est-à-dire en incluant Domisys, les ventes du groupe s’élèvent sur l'exercice 2015/2016 à 467,8 millions d'euros pour un Ebitda à 19,6 millions.

Ajusté de l'impact de Domisys, et sur la base d'un chiffre d'affaires déjà publié de 320,7 millions d'euros (+12,2% en organique), le bénéfice net du distributeur spécialisé a bondi de 36% à 7,9 millions d'euros et son Ebitda de 40% à 15 millions. Gilbert Dupont anticipait 7,4 millions d'euros de bénéfice net et 13,4 millions d'euros d'Ebitda annuels.

LDLC a précisé qu'il verserait à ses actionnaires un dividende en hausse de 11% à 0,50 euro.