Pizzorno Environnement est épargné par le mouvement de "sauve qui peut" actuel. Le titre du spécialiste des déchets bondit de 3,8% à 46,5 euros, soutenu par le gain d'un contrat majeur. Après "être monté à Paris" (le marché de la poubelle du 15ème arrondissement), le groupe familial varois pousse l'aventure plus au nord. Il a remporté les prestations de collecte des déchets ménagers de 61 communes de la Métropole Européenne de Lille représentant plus de 500 000 habitants.

Pour les 7 prochaines années et pour un chiffre d'affaires total de 161 millions d'euros, le groupe accompagnera, à partir du 1er novembre prochain, la métropole dans ses objectifs d'amélioration de service aux usagers et d'engagements de performances environnementales.

"Ce contrat permettra à la société d'augmenter son Ebitda, marqueur de la transaction entre le groupe Paprec et la famille Devalle – Pizzorno", observe Midcap.

En août dernier, Pizzorno avait annoncé un accord de cession de 20% du capital au groupe Paprec. Cet accord, qui s'est concrétisé en novembre confère à Paprec " un droit de préemption en cas de cession de titres par la famille Pizzorno-Devalle. De son côté, la famille Pizzorno-Devalle dispose de la faculté de lui transférer à terme, si elle le souhaite, le contrôle de la société ".

Selon Midcap, ce contrat aura un impact significatif sur la rentabilité du groupe dès l'année n+1, la première année souffrant des frais d'installation et de la location des camions de collecte, qui seront remplacés par ceux du groupe l'année suivante, souligne le bureau d'études.

La formule du "put" accordé par le groupe Paprec à la famille Devalle-Pizzorno donne un objectif de 80 euros à horizon 2023, estime l'analyste.

Selon lui, les niveaux de cours actuels, la faible liquidité et la hausse du titre de près de 55% depuis le début de l'année ne doivent pas constituer un frein à l'investissement, le couple "risk/reward" étant encore incroyablement très favorable.