Le Groupe Pizzorno Environnement s'apprête à dire au revoir à Marrakech. Fini la ville rouge, la douceur de sa palmeraie et les trépidations de ses souks. La société varoise n'est pas candidate au renouvellement du marché de collecte et de nettoiement de la ville dont il est attributaire depuis 2007 au travers de sa filiale locale Téomara, et qui lui rapportait 6,8 millions d'euros par an. Le groupe poursuivra ses missions à Marrakech et respectera l'ensemble des engagements du marché jusqu'à son échéance.

Il continuera d'intervenir au Maroc dans le cadre du contrat de collecte, nettoiement et traitement des déchets ménagers d'Al Hoceima et celui du traitement des déchets ménagers de Moulay Abdellah.

"Au regard des nouvelles dispositions du marché de Marrakech (augmentation du périmètre, besoins en investissements, facturation au trimestre notamment) et de la situation financière de ses filiales marocaines, il a ainsi été décidé de suspendre le développement du groupe au Maroc, conformément au plan stratégique mis en œuvre depuis trois ans", a précisé le groupe dans un communiqué.

LCM a abaissé son objectif de cours sur Pizzorno Environnement de 27 à 26 euros tout en réitérant sa recommandation d'Achat dans le sillage de cette annonce.

Le broker a ajusté à la marge ses prévisions, avec notamment un résultat opérationnel courant 2021 attendu à 11,6 millions d'euros au lieu de 12 millions.

L'analyste rappelle que cette décision s'inscrit dans la volonté du groupe de se recentrer sur ses contrats les plus rentables avec des délais de paiement sous contrôle et des capex maîtrisés.

Dans une moindre mesure, elle fait aussi écho à la décision récente du groupe Derichebourg de se retirer du Maroc sur ce même segment d'activités.

Malgré un beau parcours depuis le début de l'année, LCM estime que le groupe demeure sur des niveaux de valorisation attractifs.