Paris (awp/afp) - Lesté par la pandémie, le géant français du petit électroménager Seb a publié, sans surprise, des ventes en recul en 2020, même s'il a retrouvé des couleurs sur la fin de l'année, a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué.

Dans le détail, selon ces données provisoires, le chiffre d'affaires sur un an s'affiche en baisse de 5,6% (-3,8% à taux de change et périmètres constants), à 6,94 milliards d'euros.

Il s'agit d'un chiffre un peu plus élevé que le consensus des analystes interrogés par le fournisseur de services Factset.

Seb s'attendait à ce recul et avait indiqué fin octobre tabler sur un repli des ventes de 5 à 6% à périmètre et taux de changes constants l'an passé, en raison de la crise sanitaire.

"Dans ce contexte difficile et incertain, le groupe Seb a réalisé en 2020 des performances satisfaisantes", fait valoir le communiqué.

Sur le seul quatrième trimestre, le groupe, également propriétaire des marques Krups, Moulinex ou Tefal, a vu ses ventes se stabiliser (-0,5%). Mais il enregistre une progression de 2,9% à taux de change et périmètre constants, dans la droite ligne de la reprise déjà constatée au troisième trimestre (+4,4% à taux de change et périmètres constants).

Seb, qui publiera ses résultats annuels complets le 25 février, estime par ailleurs que la meilleure dynamique des ventes au 4e trimestre devrait se traduire par une baisse de son résultat opérationnel d'activité - indicateur privilégié par le groupe - plus limitée que ce qui avait été annoncé précédemment.

En octobre, il avait dit tabler sur un repli de 25 à 30% par rapport à 2019.

Dans le détail des ventes, les performances sont très diverses en fonction des divisions. Ainsi, celles des produits grand public, sa principale branche, sont restées quasi stables sur un an (-0,5% à taux de change et périmètre constants).

Seb cite notamment la bonne tenue de la consommation des ménages pour les produits pour la maison, ainsi que l'essor rapide des ventes en ligne qui ont partiellement compensé l'effondrement des ventes en magasins, dû aux confinements.

Au sein de cette division, la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), le premier marché de Seb, se distingue par une légère croissance (+1,5% à 3,3 milliards d'euros), soutenu par l'électrique culinaire.

La zone Amériques finit, elle, quasi stable à 876 millions d'euros. A l'inverse, la zone Asie enregistre un repli de 3,4% à 2,18 milliards d'euros, pénalisée par le recul de la Chine (-6,1% à 1,63 milliard d'euros).

Toutes régions confondues, la division des produits pour professionnels a, elle, souffert des restrictions dans le secteur de l'hôtellerie-restauration. Sur l'ensemble de l'année, elle plonge même de 30,7%.

L'an dernier, le groupe avait publié des ventes de 7,35 milliards d'euros, dopées par la Chine.

afp/rp