A 15h35 GMT, le titre reculait de 24,77% à 5,68 dollars, un plus bas historique. Le Nasdaq Composite prenait de son côté 0,36%.

Depuis ses débuts en Bourse en novembre dernier, il a perdu les trois quarts de sa valeur, venant ainsi allonger la liste de grands noms de l'internet, dont Facebook et Zynga, qui ont déçu les investisseurs après leurs premiers pas boursiers.

Quand il n'était pas encore coté, Groupon a connu une croissance fulgurante en offrant chaque jour des rabais importants sur des prestations locales à des millions d'internautes.

Mais le groupe est désormais confronté à la fois à un ralentissement de sa croissance internationale en raison de la crise en Europe et à une rude concurrence, aussi bien de rivaux directs tels que LivingSocial, Dealster, BuyWithMe et SocialBuy que de géants technologiques tels qu'Amazon ou Google.

Au vu de la baisse de son activité historique -l'annonce de bonnes affaires quotidiennes- Groupon a en outre été contraint de s'aventurer dans d'autres domaines dégageant une rentabilité moins élevée, tels que la vente de produits de consommation courante et des services marchands.

La marge brute du deuxième trimestre a ainsi baissé de 2,4% par rapport au premier, à 76,2%. Le chiffre d'affaires des annonces, indicateur clef pour une société telle que Groupon, a reculé de 5% d'un trimestre à l'autre, premier recul séquentiel en la matière dans l'histoire du groupe.

"Un repli séquentiel suggère une détérioration accélérée du coeur de métier, à savoir les bonnes affaires quotidiennes, et Groupon doit agir vite (...)", a estimé Mark Mahaney, analyste chez Citi.

Le courtier a d'ailleurs abaissé sa recommandation d'acheter à neutre sur la valeur, et six autres intermédiaires ont revu à la baisse leur objectif de cours.

Sayantani Ghosh à Bangalore; Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Dominique Rodriguez

Valeurs citées dans l'article : Groupon Inc, Zynga Inc, Facebook Inc