Londres (awp/afp) - Le géant pharmaceutique britannique GSK a vu son bénéfice net part du groupe plus que triplé en 2022, à 15 milliards de livres (près de 17 milliards de francs suisses), grâce à la scission de son activité de soins de grande consommation.

GSK s'est séparé en juillet de cette branche qui a fait ses débuts à la Bourse de Londres sous le nom d'Haleon. "Le gain total de la scission pour l'année entière s'est élevé à 10,1 milliards de livres", selon un communiqué du laboratoire mercredi.

La scission des soins de grande consommation était le projet phare d'Emma Walmsley, la directrice générale, sous pression d'investisseurs activistes face aux récentes performances en demi-teinte du groupe.

L'opération est censée doper la croissance des ventes du laboratoire, qui se focalisera désormais sur les produits biopharmaceutiques. GSK avait vu son bénéfice reculer d'un quart un an plus tôt, distancé notamment dans la course aux vaccins contre le Covid-19.

"2022 a été une année clé pour GSK, avec le changement radical de performance auquel nous nous étions engagés, grâce à une forte croissance des médicaments spécialisés et des vaccins, y compris des ventes record pour Shingrix", un vaccin contre le zona, a salué Mme Walmsley, citée dans le communiqué.

Le groupe affiche une progression de ses ventes de 19% à 29,3 milliards de livres, tirée notamment par une croissance de plus d'un tiers dans ses médicaments spécialisés. Le groupe se dit "confiant" de pouvoir atteindre en 2023 son objectif d'une progression du chiffre d'affaires entre 6 et 8%.

GSK cherche notamment à s'appuyer sur les médicaments de niche, et le laboratoire a par exemple annoncé l'acquisition l'an dernier d'année de l'entreprise californienne spécialiste de formes rares de cancer Sierra Oncology ou encore la société biopharmaceutique américaine Affinivax, qui développe une nouvelle classe de vaccins.

Le groupe "continue à construire" une présence "plus solide sur les maladies infectieuses et la science du système immunitaire, y compris (avec) un nouveau vaccin potentiel" contre le virus respiratoire syncytial (VRS), a poursuivi Mme Walmsley.

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