Londres (awp/afp) - Le géant pharmaceutique britannique GSK et son ancienne branche de soins de grande consommation désormais indépendante Haleon ont minimisé vendredi les risques juridiques liés à un médicament retiré à partir de 2019, après le plongeon de leurs actions la veille.

La ranitidine, mieux connue sous son nom commercial Zantac, utilisée contre les brûlures d'estomac et autrefois en vente libre aux Etats-Unis et au Canada, a été fabriquée et commercialisée par plusieurs laboratoires dont GlaxoSmithKline (GSK) et le français Sanofi.

GSK avait chuté de 10,06% à Londres jeudi et Haleon de 4,90%, à la suite notamment d'une note de la banque UBS qui a ravivé les craintes sur des litiges liés à ce médicament.

Les deux titres rebondissaient vendredi, GSK grimpant de 3,70% à 1451,80 pence et Haleon s'appréciant de 1,43% à 269,60 pence vers 09H50 GMT.

"GSK, des chercheurs indépendants sur le cancer", mais aussi les autorités américaine et européenne des médicaments se sont penchés sur la question depuis 2019 et "ont tous conclu qu'il n'y a aucune preuve d'un lien de causalité" entre ranitidine et cancer, a assuré GSK dans un communiqué.

Un rapport des autorités de santé canadienne et américaine avait établi en 2019 que certains médicaments contenant de la ranitidine, dont le Zantac, pourraient comporter de faibles concentrations de NDMA, substance classée comme cancérogène probable par l'Organisation mondiale de la Santé.

Ces annonces avaient entraîné le rappel du produit aux Etats-Unis et au Canada.

GSK précise vendredi faire l'objet aux Etats-Unis de 3000 procédures d'indemnisations individuelles mais aussi d'actions collectives, et ajoute que de nombreuses demandes non-déposées ont aussi été recensées dans le pays. Des procédures sont aussi en cours au Canada ou en Israël.

Mais le laboratoire invoque "le poids écrasant des preuves scientifiques" montrant qu'il n'y a "pas de risque accru de cancer" associé à ce médicament et assure que le laboratoire "se défendra vigoureusement contre toutes les allégations sans fondement affirmant le contraire".

Haleon, séparé mi-juillet de GSK et qui regroupe les produits tels que les dentifrices Sensodyne, l'anti-douleur Voltaren ou les produits à la nicotine Nicorette, a indiqué dans un autre communiqué n'être partie à aucune des procédures liées au Zantac, qu'il n'a "jamais commercialisé sous quelque forme que ce soit aux Etats-Unis".

afp/buc