Londres (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique britannique GSK a dévoilé mercredi un bénéfice semestriel en recul mais ses ventes ont augmenté et il relève ses prévisions pour le reste de l'année grâce à de bonnes ventes en oncologie et dans les traitements contre le VIH.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 8% à 15,2 milliards de livres (17,3 milliards de francs suisses) sur un an au premier semestre mais le bénéfice net part du groupe a chuté de 29% à 2,2 milliards de livres, notamment à cause d'un impact défavorable des taux de changes.

La hausse des ventes et les perspectives amènent le groupe à relever ses prévisions de ventes désormais attendues en hausse de 7 à 9% sur l'année entière contre une précédente estimation à environ 7%.

Les prévisions de bénéfice opérationnel à périmètre comparable sont pour leur part désormais anticipées en progression de 11 à 13% contre 9 à 11% auparavant.

La directrice générale Emma Walmsley s'est félicitée dans le communiqué d'une "dynamique positive qui continue cette année avec un excellent deuxième trimestre" dont les ventes ont notamment bénéficié du lancement de nouveaux médicaments en oncologie et dans le traitement du VIH.

Elle ajoute qu'en recherche et développement, le groupe a obtenu l'approbation ou le dépôt pour "10 opportunités majeures" de nouveaux médicaments avec également plusieurs tests cliniques avancés (phase III) réussis.

L'action reculait de 2,8% à 1.499 pence vers 08H30 GMT.

"GSK a fait ce que le docteur a dit" salue Derren Nathan, analyste de Hargreaves Lansdown, relevant une "solide performance" dans la plupart des activités du laboratoire pharmaceutique, "bien que le vaccin contre le zona Shingrix, un moteur de croissance important ces dernières années, ait enregistré une baisse de 4% de ses ventes".

"L'optimisme des investisseurs est lesté par les poursuites en cours contre le Zantac", médicament contre les brûlures d'estomac, ajoute-t-il.

Début juin GSK avait dévissé de près de 10% après une décision d'un tribunal américain ouvrant la voie à des procès sur le Zantac, accusé par des patients d'avoir contribué à leur cancer.

La ranitidine, mieux connue sous son nom commercial Zantac, utilisée contre les brûlures d'estomac et autrefois en vente libre aux Etats-Unis et au Canada, a été fabriquée et commercialisée par plusieurs laboratoires dont GSK et le français Sanofi avant d'être retirée en 2019.

afp/jh