À Paris, l'indice CAC 40 grappille 0,19% à 5 319,31 points vers 07h4 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,26% et à Londres, le FTSE recule de 0,08%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,13%, le FTSEurofirst 300 est quasiment stable (+0,05%) tout comme le Stoxx 600 (+0,08%).

Malgré le net rebond jeudi soir à Wall Street, où le S&P 500 a gagné 0,83%, la tendance a été plutôt mitigée en Asie : la Bourse de Tokyo a gagné 0,55%, portée entre autres par les valeurs financières à la faveur de la remontée des rendements des Treasuries.

Mais les places boursières chinoises ont reculé (-0,65% pour l'indice composite de la Bourse de Shanghai) après les statistiques du commerce extérieur en mars, marquées par un recul de 2,7% des exportations et un déficit de la balance commerciale, le premier depuis 13 mois.

Parmi les éléments en soutien des marchés en cette fin de semaine, les déclarations de Donald Trump laissant entendre que des frappes en Syrie, en représailles à l'attaque chimique contre la ville rebelle de Douma imputée au régime syrien, pourraient ne pas être imminentes.

Le rétropédalage du président américain sur le Partenariat transpacifique (TPP) constitue également un élément rassurant pour les investisseurs, inquiets des velléités protectionnistes de Donald Trump.

Le locataire de la Maison blanche a chargé ses conseillers sur les questions commerciales de réfléchir à un retour des Etats-Unis au sein du TPP, accord multilatéral de libre-échange qu'il a dénoncé l'an dernier.

Sur le front du conflit commercial avec la Chine, la prudence persiste dans l'attente d'avancées ou de discussions concrètes entre les deux premières puissances mondiales engagées depuis plusieurs semaines dans un bras-de-fer sur la question des droits de douane et de la propriété intellectuelle.

LES RÉSULTATS EN LIGNE DE MIRE

Le principal soutien des marchés d'actions, qui tentent de trouver un support après un début d'année agité, repose sur le lancement de la saison des résultats du premier trimestre.

Trois des principales banques américaines, JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo doivent présenter leurs comptes vendredi avant l'ouverture de Wall Street.

A Paris, L'Oréal a fait nettement mieux qu'attendu sur les trois premiers mois de l'année, mais sa performance n'est guère saluée en Bourse. Après avoir gagné jusqu'à 1,7% en début de séance, le titre n'avance plus que de 0,08%.

Toujours à Paris, le spécialiste du transport et du stockage de gaz liquifié GTT perd 3,99% après l'annonce de son chiffre d'affaires trimestriel, une publication propice à des prises de profits après la forte progression du titre depuis le début de l'année.

De son côté, l'exploitant de centres commerciaux Klépierre avance de 3,12% après avoir renoncé à acquérir le britannique Hammerson qui chute de son côté de 12,1% à Londres.

Lanterne rouge du Stoxx 600, l'éditeur britannique de logiciels Sage plonge de 14,79% après un avertissement sur son chiffre d'affaires annuel.

Sur le marché des changes, le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence, après un gain de 0,2% la veille dans la foulée de la remontée des taux américains.

Le rendement des Treasuries à dix ans est repassé à plus de 2,83%, après un plus bas touché cette semaine à 2,755%.

L'euro se traite pour sa part autour de 1,2330 dollar après le recul de plus de 0,3% qui a suivi jeudi la publication du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Le rendement du Bund allemand à dix ans évolue en nette hausse, à 0,53%, tout comme celui des emprunts d'Etat italiens de même échéance sur fond de négociations en Italie pour former un gouvernement.

Les investisseurs obligataires seront aussi attentifs à la revue de la note souveraine de l'Espagne par Moody's.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont en légère baisse, mais le Brent comme le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) devraient enregistrer sur l'ensemble de la semaine leur plus forte progression depuis juillet dernier.

(Édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault