Zurich (awp) - Le spécialiste des matériaux composites Gurit a connu une année très mouvementée, marquée par l'acquisition du danois Fiberline et du désengagement des activités aérospatiales. Le bénéfice net a stagné (-0,6%) à 9,1 millions de francs suisses. Les actionnaires devront se passer de rémunération.

Dans son rapport annuel publié jeudi, le groupe saint-gallois justifie sa décision de biffer le dividende par le niveau de dette et les fonds engagés pour le rachat de Fiberline, spécialisé dans les produits utilisés dans la fabrication de pales d'éoliennes. La priorité ira à la réduction de l'endettement. L'assemblée générale du 24 avril aura cependant le dernier mot.

Certains analystes interrogés par AWP tablaient sur une suppression du dividende, mais, en moyenne, la rémunération était attendue à 0,97 franc par action.

Le résultat opérationnel avant intérêts et impôts (Ebit) a subi une érosion de 4,7% à 22,3 millions de francs suisses. La marge afférente a cédé 0,5 point de pourcentage à 4,5%. Ces indicateurs dépassent les prévisions du consensus AWP, contrairement au bénéfice net, dont les estimations le plaçaient à 12,3 millions.

Fin janvier, Gurit avait dévoilé l'évolution des recettes des affaires poursuivies, en progression de 11,6% à 488,6 millions de francs suisses, en hausse de 11,6% sur un an (+17% à taux de change constant). Ajustées de l'acquisition de Fiberline et du désinvestissement des activités aérospatiales, les ventes ont toutefois reculé de 8,0% à taux de change constant.

Pour 2023, la direction ambitionne de réaliser des ventes entre 450 et 510 millions de francs suisses. La marge Ebit devrait se situer dans une large fourchette, entre 2 et 5%, sans toutefois tenir compte des effets exceptionnels, dont les acquisitions.

Selon Gurit, la dynamique dans le marché éolien est très favorable, dopée par les programmes étatiques d'investissement dans les énergies renouvelables aux Etats-Unis et dans l'Union européenne.

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