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New York (awp/afp) - Wall Street montait peu après l'ouverture jeudi, digérant les chiffres des nouveaux demandeurs d'allocation chômage aux Etats-Unis, certes élevés, 4,4 millions en une semaine, mais en diminution.

Vers 14H20 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, montait de 1,01%, à 23.712,47 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 1,17%, à 8.594,56 points et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 1,06%, à 2.828,94 points.

Wall Street avait clôturé en nette hausse mercredi, se reprenant après un début de semaine difficile et se montrant rassurée par le vif rebond des prix du pétrole: le Dow Jones avait pris 1,99% et le Nasdaq était monté de 2,29%.

Si les nouvelles demandes d'allocations chômage sont restées à un niveau particulièrement élevé la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres diffusés jeudi par le département du Travail, elles sont en recul par rapport aux semaines précédentes.

"La +bonne nouvelle+ est que le nombre de nouveaux demandeurs est à son plus bas depuis quatre semaines", note Patrick O'Hare de Briefing.com.

"La mauvaise nouvelle est que nous enregistrons toujours des millions de nouvelles inscriptions", tempère-t-il.

Depuis mars, les Etats-Unis ont recensé au total plus de 26 millions de nouveaux chômeurs, une explosion due aux mesures de confinement prises dans l'ensemble du pays pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Au rang des autres indicateurs, les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis ont chuté au mois de mars (-15,4%) alors que la pandémie de Covid-19 se propageait dans le pays, selon les données du département du Commerce publiées jeudi.

Nouveau bond du pétrole

Les investisseurs continuaient par ailleurs d'observer l'évolution des prix du pétrole, qui poursuivaient jeudi leur remontée de la veille après un effondrement sans précédent en début de semaine, dans un marché ravagé par la chute de la demande et la quasi saturation des capacités de stockage.

Les cours de l'or noir étaient notamment soutenus par un regain de tensions entre les Etats-Unis et l'Iran, Donald Trump ayant menacé mercredi de faire "détruire" toute embarcation iranienne "harcelant" les navires américains dans le Golfe.

Le groupe de services pétroliers américain Halliburton profitait de la hausse du pétrole et montait de 5,53% à Wall Street.

La saison des résultats se poursuivait par ailleurs sur la place new-yorkaise, près de 22% des entreprises du S&P 500 ayant déjà fait part de leur bulletin de santé trimestriel. Après la clôture de jeudi, le géant des micro-processeurs Intel publiera ses chiffres du premier trimestre 2020.

Selon le cabinet d'analyse financière Factset, les bénéfices des compagnies devraient en moyenne baisser d'environ 15%, une dégringolade liée à la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus.

"Bien que les résultats soient mauvais et que les entreprises s'attendent à ce qu'ils soient encore pires au deuxième trimestre, il semble qu'une grande partie ait été absorbée par la baisse de la Bourse le mois dernier", estime toutefois JJ Kinahan de TD Ameritrade.

"Il ne faut pas oublier que le marché a tendance à se projeter loin devant et plusieurs analystes pensent que les grands indices ont déjà intégré l'espoir de meilleurs résultats en 2021", ajoute M. Kinahan.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur les bons du Trésor américain reculait par rapport à la veille, s'établissant à 0,6031% contre 0,6190% mercredi soir.

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