La cotation de la junior pétrolière britannique Premier Oil est suspendue à la Bourse de Londres ce matin, indique le London Stock Exchange, à la demande de la société et dans l'attente d'un communiqué. Alors le baril de Brent se négocie vers 31 dollars, soit bien loin des 100 dollars touchés pour la dernière fois début septembre 2014, on peut se demander si cela ne cacherait pas une OPA. Ou alors un problème de dette.

Pour mémoire, l'action Premier Oil a perdu plus de 85% de sa valeur en un an à son dernier cours coté de 19 pence, soit une capitalisation de 97 millions de livres sterling (130 millions d'euros environ).

Le 11 janvier, le groupe avait confirmé une découverte d'hydrocarbures aux îles Malouines (Falklands) britanniques, dans le cadre du forage offshore Sea Lion. Le 16 novembre, Premier Oil avait annoncé la vente de ses actifs norvégiens contre 120 millions de dollars (110 millions d'euros environ), alors que le groupe tente de réduire sa dette.

Du 1er janvier au 23 septembre 2015, la production moyenne de Premier Oil était en moyenne de 57.100 barils d'équivalent-pétrole/jour.

Notons qu'hier, le bureau d'études américain Jefferies a dégradé son conseil sur le titre Premier Oil d'achat à 'conserver', tout en écrasant son objectif de cours de 120 à 33 pence. Principaux arguments : 'Premier Oil rencontre des difficultés d'endettement similaires à celles de Tullow Oil alors que le potentiel de création de valeur du projet Sea Lion est sujet à caution', indiquait la note. Jefferies s'attend à ce que la dette nette de Premier Oil ne grimpe en 2016 à 2,65 milliards de dollars alors que sa production d'hydrocarbures devrait baisser d'ici 2017.


Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.