C'est prouvé : les entreprises dotées d'un personnel hétéroclite sont plus performantes que celles qui sont moins tournées vers la diversité et l'intégration.

Fort de cet état de fait, le cabinet Hays, leader mondial du recrutement spécialisé, s'est intéressé plus spécifiquement aux femmes dans l'entreprise, et publie aujourd'hui son rapport consacré à la mixité au travail[1]. Cette étude, entièrement réalisée en France, se focalise sur l'ambition féminine et donne un aperçu des spécificités du marché français. Les résultats du rapport tentent d'expliquer pourquoi les femmes ont encore des perspectives d'évolution de carrière et des niveaux de rémunération moins importants que les hommes, malgré des niveaux d'ambition équivalents.

Une sous-représentation des femmes parmi les postes à responsabilités
Aujourd'hui encore, le nombre d'hommes occupant des fonctions à hautes responsabilités en entreprise demeure bien plus élevé que celui des femmes : ainsi, près de 68% des candidats interrogés dans le cadre de l'étude déclarent avoir un homme comme supérieur hiérarchique, et 87% affirment que la plus haute fonction au sein de leur entreprise est occupée par un homme.

Les femmes françaises sont tout aussi ambitieuses que leurs homologues masculins
Pourtant, d'après les résultats du rapport, le niveau d'ambition est presque le même chez les hommes et chez les femmes : ainsi, plus de 30% des personnes interrogées, hommes et femmes confondus, souhaitent atteindre une fonction de « Directeur » pour considérer leur carrière comme « réussie ». Et si seules 5% des femmes souhaitent occuper un poste de DG/PDG (contre 12% des hommes), elles sont en revanche plus nombreuses à convoiter un poste de Manager (35% des femmes contre 22% des hommes), qui leur permettrait d'atteindre leurs ambitions tout en assurant un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle.
Cet écart entre ambition et réalité peut être expliqué par plusieurs facteurs, de natures diverses.

Une ambition féminine qui s'auto-censure

Une première explication est sans doute à aller chercher du côté de « l'auto-censure ». En 2017, seules 58% des femmes (contre 63% des hommes) estiment avoir l'occasion de s'autopromouvoir et de communiquer sur leurs ambitions. Un résultat certes supérieur à celui de l'année 2016 (52%), mais qui révèlent les difficultés qu'ont encore 42% des femmes à faire valoir leurs réussites et à exprimer leurs souhaits d'évolution pour le développement de leurs carrières.

Par ailleurs, le manque de représentativité des femmes dans les postes d'encadrement et à responsabilités est à déplorer. Seules 37% des femmes interrogées ont une femme comme supérieur hiérarchique. Or, l'ambition des femmes augmente lorsque le supérieur hiérarchique est également une femme, car elles peuvent s'identifier plus facilement et s'imaginer elles aussi évoluer vers des postes importants.

L'évolution des femmes toujours soumise au regard masculin

La divergence de perception sur l'égalité des salaires perdure entre les sexes et handicape l'évolution des femmes au sein de l'entreprise. Ainsi, à Paris, plus d'un homme sur deux (contre 47% des femmes) estime que les hommes et les femmes sont rémunérés et récompensés de la même manière. Le constat est identique en régions. Pourtant, à compétences égales, les inégalités salariales perdurent... Cela prouve que les hommes ont tendance à minimiser le manque d'égalité des sexes dans le monde professionnel. De la même façon, alors que 41% des femmes estiment rencontrer « beaucoup » de difficultés à obtenir le même salaire que leurs homologues masculins, les hommes ne sont que 17% à penser que c'est le cas. Cette divergence peut expliquer pourquoi l'attention et le soutien des responsables hiérarchiques masculins ne sont actuellement pas à la hauteur pour œuvrer à la réduction des écarts de rémunérations

Quelques pistes pour encourager l'ambition et l'évolution des femmes

  • Pour près d'une femme sur cinq (19%), la flexibilité du travail a permis à davantage de femmes d'accéder à des postes à responsabilités. Ainsi, grâce au travail flexible les femmes peuvent mieux évoluer au sein de leur entreprise et atteindre leurs objectifs tout en disposant de temps à consacrer à leur vie familiale. Cette forme d'emploi contribuerait donc à réduire les écarts entre les sexes.
  • Pour 7 femmes sur 10, la durée du congé paternité devrait être égale à celle du congé maternité ou tout au moins rallongée. Réformer le congé paternité permettrait de rééquilibrer les charges entre les deux parents, et l'impact d'une naissance sur une carrière pour, à terme, réduire les inégalités entre les sexes en termes d'évolutions professionnelles, et donc de rémunérations.
  • Près d'une personne sur deux en moyenne (55% de femmes et 41% d'hommes) déclare travailler dans une entreprise qui n'a pas mis en place de programmes pour soutenir la diversité et l'inclusion. Pourtant, ces politiques constituent un premier pas vers l'égalité et la mixité au travail.

Pour Tina Ling, Présidente Directrice Générale du groupe France & Benelux : « Les entreprises doivent mettre davantage d'actions en place pour réduire l'écart entre hommes et femmes, et s'assurer que les femmes atteignent des postes de direction et ne se sentent pas sous-représentées dansles années à venir». Et de conclure : « Au sein de Hays, et notamment en France, nous avons des politiques pour aider les femmes à monter dans la hiérarchie. Ces politiques internes, faciles à mettre en place, permettent de faire évoluer les femmes compétentes et méritantes, et d'assurer la parité au sein de l'entreprise ». Vous pouvez consulter l'étude complète surHays.fr

A propos de Hays

Hays est le leader mondial du recrutement spécialisé, expert du recrutement des professionnels qualifiés et compétents à travers le monde. Hays compte près de 9 200 collaborateurs dans 252 bureaux à travers 33 pays et 20 divisions. Chaque année, Hays recrute 67 000 candidats et 220 000 intérimaires pour le compte de milliers d'entreprises des secteurs privé et public, sur des postes en CDI, CDD et Travail Temporaire. La combinaison de leur expertise à travers un éventail de spécialisations métiers et secteurs fait de Hays le leader du recrutement inégalé dans le monde du travail. Hays France & Luxembourg compte aujourd'hui plus de 600 collaborateurs répartis au sein de 18 villes (Paris, Bordeaux, Dijon, Lyon, Lille, Aix-en-Provence, Toulouse, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Strasbourg, Tours, Rennes, Rouen, Grenoble, Luxembourg et Amiens) couvrant 25 spécialisations métiers et secteurs.
Contact presse : Agence Gootenberg - Béatrix Prades - beatrix.prades@gootenberg.fr - +33 (0)1 43 59 29 85

[1]Données recueillies entre mars et avril 2017. Etude réalisée auprès de 1000 personnes en France (64% de femmes, 35% d'hommes, 1% de personnes n'ayant pas précisé leur sexe).

La Sté Hays plc a publié ce contenu, le 22 juin 2017, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
Les contenus ont été diffusés par Public non remaniés et non révisés, le11 juillet 2017 15:16:02 UTC.

Document originalhttps://www.haysplc.com/media/press-releases/2017/feminine-reste-fortement-influencee-par-une-hierarchie-majoritairement-masculine-0622

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