La Haye (awp/afp) - Le brasseur néerlandais Heineken a publié mercredi un bénéfice net en baisse de 30,24% pour les neuf premiers mois de l'année 2016, malgré une hausse des volumes de bière vendus, en raison d'une base de comparaison défavorable et d'une dépréciation d'actifs en République démocratique du Congo (RDC) d'une valeur de 233 millions d'euros.

Le bénéfice net s'est établi à 1,24 milliard d'euros contre 1,78 milliard d'euros sur la même période un an plus tôt, a indiqué le groupe dans un communiqué.

En 2015, il avait été gonflé, à hauteur de 379 millions d'euros, par la cession d'Empaque, l'un des principaux fabricants mexicains de canettes en aluminium, de capsules de bouteilles et de bouteilles en verre, à l'américain Crown Holdings pour 1,2 milliard d'euros.

Le groupe, qui ne publie pas de chiffre d'affaires pour cette période, a enregistré une hausse de 5,4% de ses ventes en termes de volume de bière au troisième trimestre 2016 par rapport à la même période l'année dernière, avec une hausse à périmètre comparable de 2%.

Le total des volumes de boissons vendus a augmenté à périmètre comparable de 1,4% au troisième trimestre, diminué par une chute de 0,9% des volumes de cidres et de boissons non alcoolisées.

Côté à la Bourse d'Amsterdam, Heineken a chuté de 0,72% à 78,43 euros peu avant 10H00 (08h00 GMT) au sein d'un index AEX en baisse de 0,47% à 457,14 points.

"La performance au troisième trimestre a été solide malgré des comparatifs forts en Amérique et en Europe et un environnement rude en Afrique, Moyen-Orient et Europe de l'est. Une performance forte a continué dans les marchés clés comme le Vietnam et le Mexique, avec l'Europe qui montre également un élan toujours positif", a déclaré Jean-François van Boxmeer, directeur exécutif du groupe, cité dans le communiqué.

La hausse la plus importante a été enregistrée par le marché asiatique, avec une augmentation de 14,1% de l'ensemble des volumes et de 15,1% des volumes de bière, principalement grâce au Vietnam et au Cambodge, contrebalancée par une chute de 44,6% des cidres et boissons non alcoolisées.

Avec une diminution de 3,5% du total des volumes vendus et de 3,6% des bières, la tendance à la baisse en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe de l'est est tirée par l'Egypte, la RDC et la Russie, où "le marché reste sous pression et le volume impacté négativement par la pression des prix hautement promotionnels".

En Europe, où l'augmentation du volume total vendu est de 0,7% et de 0,6% pour la bière, "la performance a été aidée par le beau temps sur la plupart des marchés", a ajouté Heineken.

Dans le marché des bières "Premium", Heineken a augmenté ses volumes de 3,5% au troisième trimestre, particulièrement grâce à "une croissance forte en Chine, en Afrique du Sud et au Brésil (qui) fait plus que contrebalancer des volumes plus faibles aux Etats-Unis, en Grèce, au Vietnam et en Russie", a précisé le communiqué.

Sur l'ensemble des neuf premiers mois de l'année, les volumes de bière ont augmenté de 6,9%, avec une hausse à périmètre comparable de 3,3%, tandis que le secteur "Premium" a connu une hausse à périmètre comparable de 2,9%.

"Nos attentes pour l'année entière en termes de marge restent inchangées malgré des conditions économiques toujours défavorables dans certains marchés émergents, ainsi que des vents contraires grandissants au niveau des taux de change", a ajouté M. Van Boxmeer.

Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, Heineken produit et vend plus de 250 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel. Le groupe emploie 73.000 personnes sur 167 sites répartis dans plus de 70 pays.

afp/rp