La Haye (awp/afp) - Le brasseur néerlandais Heineken a publié lundi pour le premier semestre 2016 un bénéfice net divisé quasiment par deux, en raison d'une base de comparaison défavorable et d'une dépréciation d'actifs en République démocratique du Congo (RDC) d'une valeur de 233 millions d'euros.

Le bénéfice net, en baisse de 48,8%, s'est établi à 586 millions d'euros.

En 2015, il avait été gonflé, à hauteur de 379 millions d'euros, par la cession d'Empaque, l'un des principaux fabricants mexicains de canettes en aluminium, de capsules de bouteilles et de bouteilles en verre, à l'américain Crown Holdings pour 1,2 milliard d'euros.

Au premier semestre 2016, le chiffre d'affaires a atteint quant à lui 10,09 milliards d'euros, en hausse de 2%. A périmètre comparable, les ventes ont augmenté de 4,7%.

Heineken comptabilise des éléments exceptionnels et charges d'amortissement d'actifs incorporels liées à des acquisitions antérieures pour une perte totale de 456 millions d'euros, contre un gain de 147 millions au premier semestre 2015, a-t-il détaillé dans un communiqué.

En plus de la dépréciation d'actifs en RDC, le brasseur néerlandais enregistre des dépenses de restructuration de 52 millions et des charges d'amortissement d'actifs incorporels pour 160 millions d'euros.

Le groupe a enregistré une hausse de 4,1% de ses ventes en termes de volume par rapport au premier semestre 2015, avec une hausse à périmètre comparable de 7% au premier trimestre et de 1,8% au deuxième.

"Alors que l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Europe de l'Est représentent toujours un défi, la performance a été forte dans certains marchés-clés comme le Vietnam et le Mexique", a déclaré Jean-François van Boxmeer, directeur exécutif de Heineken.

La hausse la plus importante a été enregistrée par le marché asiatique, tant en litres de bière (19,4%) qu'en ventes (11,6%), notamment grâce au Nouvel An vietnamien au premier trimestre et au succès de la bière Tiger.

Le chiffre d'affaires est également en hausse pour l'Amérique (7,3%) et l'Europe (2,4%), tiré par l'Euro 2016.

Avec une baisse de 1,2% en termes de volume, principalement à cause d'une chute en Russie, en Egypte, en RDC et en Algérie, l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Europe de l'Est connaissent une hausse de 1% de chiffre d'affaires à périmètre comparable.

Dans le marché des bières "Premium", Heineken a augmenté ses volumes de 2,6%, notamment grâce au Brésil, au Royaume-Uni, au Mexique et au Cambodge.

Le brasseur néerlandais, qui "profite de plateformes mondiales avec effet de levier, comme l'UEFA Champions League", a annoncé un partenariat pluriannuel avec la Formule 1 à partir de septembre.

Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, Heineken produit et vend plus de 250 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel. Le groupe emploie 73.000 personnes sur 167 sites répartis dans plus de 70 pays.

afp/rp