* La hausse des coûts et les difficultés d'approvisionnement vont peser

* Prévision de marge abaissée, celle sur le CA revue à la hausse

* Le titre perd plus de 3% à Francfort

BERLIN, 12 août (Reuters) - Le groupe allemand de produits de consommation grand public s'est dit préoccupé par la hausse des prix et les chaînes d'approvisionnement surchargées, mais a toutefois relevé jeudi ses perspectives de ventes pour l'ensemble de l'année après un rebond de son activité au-dessus des niveaux d'avant la crise au premier semestre.

"La hausse exceptionnellement forte des prix des matières premières et les chaînes d'approvisionnement tendues pèseront lourdement sur l'économie dans le courant de l'année", a déclaré le directeur général du groupe Carsten Knobel.

Henkel s'efforce de limiter l'impact sur les bénéfices, a-t-il dit, ajoutant toutefois s'attendre à un ralentissement de la croissance au second semestre 2021 par rapport au premier.

Il a légèrement abaissé sa prévision de marge d'exploitation pour 2021 dans une fourchette comprise entre 13,5% et 14,5%, contre 14-15% précédemment.

En revanche, il a revu à la hausse sa prévision de chiffre d'affaires annuel, qui devrait croître de 6% à 8% en données organiques, contre une prévision précédente de 4% à 6%.

Le groupe a par ailleurs confirmé que son bénéfice par action préférentielle devrait augmenter dans une fourchette de 9% à 15% cette année.

Le titre Henkel perdait plus de 3% à la Bourse de Francfort dans la matinée.

Au deuxième trimestre, les ventes de Henkel ont progressé de 15% en données organiques pour atteindre 4,96 milliards d'euros, légèrement en dessous des estimations moyennes des analystes qui tablaient sur 4,98 milliards.

Sa division adhésifs, qui équipe les industries de l'automobile et de l'électronique et représente près de la moitié des ventes, a enregistré une croissance organique de 28,5%, portée par la reprise économique mondiale.

Henkel a vu ses ventes de produits de beauté bondir de 8,2 % au deuxième trimestre avec la levée des restrictions liées au coronavirus et la réouverture des salons de coiffure.

Le fabricant allemand des shampoings Schwarzkopf, qui vise à céder ou à abandonner certaines de ses marques et de ses activités pour un montant d'environ 500 millions d'euros d'ici à la fin de 2021, a déclaré avoir déjà atteint environ 350 millions d'euros de cet objectif, principalement dans le secteur des biens de consommation.

Son concurrent allemand Beiersdorf a également fait état la semaine dernière d'une forte demande pour les adhésifs et ses marques dermatologiques.

Le mois dernier, le géant américain Procter & Gamble Co a déclaré pour sa part prévoir une hausse de ses bénéfices cette année, tout en mettant en garde contre un impact de près de 2 milliards de dollars dû à l'augmentation des coûts des matières premières et des transports. (Reportage Emma Thomasson; version française Dagmarah Mackos, édité par Blandine Hénault)