Nu Skin a vendu des produits non autorisés et a exagéré les bienfaits potentiels de certains de ses soins, explique l'Administration nationale de l'industrie et du commerce (Saic) dans un communiqué posté sur son site internet.

L'autorité promet en outre, dans une "prochaine étape", de renforcer la réglementation du secteur de la vente directe, ce qui pourrait annoncer des difficultés à venir pour d'autres firmes adeptes de ces méthodes comme Herbalife.

L'enquête de la Saic avait débuté en janvier à la suite d'un article du Quotidien du Peuple dénonçant des pratiques de "lavage de cerveau" dans les réunions de vente organisées par Nu Skin en Chine. La nouvelle avait fait plonger son cours de Bourse, entraînant d'autres titres à Wall Street comme Herbalife et USANA Health Science.

Nu Skin a écopé d'une amende de 540.000 dollars et six de ses commerciaux ont reçu des sanctions individuelles totalisant 241.000 dollars, a indiqué le groupe américain dans un communiqué.

"L'entreprise est déjà en train de prendre des mesures pour corriger les questions soulevées par l'examen de la Saic et n'a pas été informée d'autres investigations en cours", précise Nu Skin en ajoutant attendre désormais de savoir s'il pourra reprendre une activité normale en Chine.

A la suite de l'ouverture de l'enquête, la société avait suspendu ses réunions de promotion et gelé son recrutement de vendeurs.

La législation chinoise autorise la vente directe sous certaines conditions mais interdit les ventes dites pyramidales, où les participants tirent davantage de revenus du recrutement de nouveaux membres que de la vente de produits.

(Adam Jourdan, Véronique Tison pour le service français)