actualisé après la clôture de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Plombées jeudi par des craintes sur la reprise économique et la pandémie de Covid-19, les Bourses européennes ont nettement rebondi vendredi, un mouvement imité par Wall Street.

A la clôture, les places du Vieux Continent ont effacé en grande partie leurs pertes de la veille: Paris a gagné 2,07%, Londres 1,30%, Francfort 1,73%, Milan 1,67% et Madrid 1,46%.

Outre-Atlantique, la Bourse de New York avait elle aussi meilleure mine et a même clôturé sur un triple record des indices majeurs de Wall Street. Le Dow Jones est monté de 1,30%, le S&P 500 de 1,13% et le Nasdaq de 0,98%.

Après la baisse de jeudi, "les investisseurs sont de retour aujourd'hui, pour acheter à bas coût", estime Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

En Asie en revanche, le regain de contaminations liées au Covid-19 a continué de peser sur le moral des investisseurs, notamment à Tokyo (-0,63%), où le gouvernement a décidé d'instaurer un nouvel état d'urgence face à l'augmentation des infections.

Jeudi, les marchés avaient été pris d'inquiétudes concernant la vigueur de la reprise économique et la résurgence de la crise du coronavirus, sous l'effet de la propagation du variant Delta dans certains pays.

Vendredi, les investisseurs réagissaient cette fois "favorablement aux commentaires rassurants de Christine Lagarde, après que la BCE a décidé de relever son objectif d'inflation, maintenant ainsi sa politique monétaire extrêmement accommodante", selon Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

La décision de la banque centrale chinoise d'abaisser le taux de réserve obligatoire des banques, une mesure qui leur permet de prêter davantage aux entreprises, dans un contexte de léger essoufflement de la reprise, était également bien accueillie.

Sur le marché obligataire, après plusieurs jours de repli témoignant d'un appétit des investisseurs pour des actifs moins risqués, les taux des emprunts d'Etat se stabilisaient et le rendement américain à 10 ans remontait même légèrement (1,35%).

Les marchés ont déjà les yeux tournés vers la semaine prochaine et le début de la saison des résultats d'entreprises, attendue pour juger la vigueur de la reprise, ainsi que les anticipations pour les prochains mois. Aux Etats-Unis, les valeurs bancaires ouvriront le bal, avec aussi Pepsico en tête d'affiche.

"Ce sera l'une des dominantes à suivre durant les prochaines semaines", a souligné, dans une note, Matt Weller, responsable de la recherche chez Forex.com.

Les investisseurs scruteront aussi divers indicateurs, dont l'évolution des prix à la consommation aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens, alors que les craintes inflationnistes ont hanté les esprits ces derniers temps en dépit des messages se voulant rassurants des banques centrales.

L'automobile enclenche le turbo

Porté par la publication d'un solide bénéfice opérationnel par Volkswagen (+5,95% à 281,20 euros) au premier semestre, le secteur automobile s'est montré à son avantage, à l'image de Renault (+2,34% à 33,50 euros), Stellantis (+2,67% à 16,48 euros) ou Aston-Martin (4,12% à 1.921 pence), les investisseurs faisant fi des mises en garde du groupe allemand concernant le risque de dépréciation que fait peser la pénurie de semi-conducteurs au second semestre.

Carnet de commande plein pour Airbus

L'avionneur Airbus (+3,43% à 112,76 euros) a annoncé jeudi avoir enregistré 73 commandes d'avions commerciaux en juin, dont 70 monocouloirs de la part de la compagnie américaine United Airlines, et livré 77 appareils.

Dans son sillage, le motoriste Safran a pris 2,32% à 119,92 euros.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole remontaient encore vendredi, après la baisse des réserves américaines de brut, mais le marché restait inquiet face à l'absence d'accord entre les pays producteurs de l'Opep et leur alliés quant aux futurs quotas.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé à 75,55 dollars à Londres, en hausse de 1,92% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour août a pris 2,22%, à 74,56 dollars.

L'euro montait de 0,26% par rapport au billet vert, à 1,1876 dollar.

Le bitcoin perdait de son côté 0,14% à environ 33.475 dollars.

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